L'âne, emblème du Parti démocrate |
Un an, pratiquement jour pour
jour, après la défaite d’Hillary Clinton face à Donald Trump, le Parti
démocrate a remporté plusieurs élections importantes à travers le pays, mardi 7
novembre, notamment celles pour les postes de gouverneurs de Virginie et du New
Jersey.
Au-delà de ces victoires qui
étaient prévisible pour celle du New Jersey, attendue pour celle de Virginie
mais pas aussi imposante, c’est le rejet de la politique de Donald Trump et le
soutien à la politique mise en place par Barack Obama, notamment sa réforme de
l’assurance-santé que le Parti républicain veut absolument détruire qui ont été
au cœur de la campagne et des résultats.
Petit à petit, beaucoup
d’Américains se rendent compte, à la fois, de l’incurie du président des
Etats-Unis et de l’incapacité de la majorité républicaine au Congrès de gouverner
le pays (pas une seule loi importante n’est pas passée depuis la prise de
fonction de Trump) mais aussi de la justesse de la politique centriste de Barack
Obama.
Ainsi, de sa réforme de
l’assurance-santé qui permet à des millions d’Américains de pouvoir être enfin
assurés et à d’autres millions d’avoir une assurance efficace et juste.
Mais aussi de la politique
économique suivie par l’ancien président démocrate.
Ainsi, si l’économie américaine
est florissante actuellement (près de 3% de croissance, un taux historiquement
bas de chômage, une hausse continue Wall Street, un boom immobilier, entre
autres), ce n’est absolument pas due à l’action de Donald Trump qui tente de
s’en attribuer le mérite à longueur de tweets mais bien par celle de Barack
Obama entre 2008 (avec la crise provoquée par la politique républicaine suivie
sous la présidence de George W Bush) et 2016 (où tous les fondamentaux étaient
au vert).
Tout juste peut-on porter au
crédit de Trump que son élection n’est pas provoqué une séisme économique et
une crise financière comme le prévoyaient de nombreux économistes…
A un an des élections des
«mi-terms» qui vont élire une nouvelle Chambre des représentants et un tiers
des sénateurs, les démocrates reprennent espoir de pouvoir à nouveau contrôler
le Congrès ce qui serait une très mauvaise nouvelle pour le président (à propos
d’une procédure de destitution notamment si le scandale de ses liens avec le
régime de Poutine grossit comme cela risque d’être le cas).
Même si cela n’est pas encore
fait et sera sans doute très difficile, les victoires de mardi ont montré que
les banlieues, traditionnellement républicaines (face aux villes traditionnellement
démocrates) ont voté pour les candidats démocrates dans une alliance entre les
électeurs blancs aisés de la classe moyenne et ceux des minorités ethniques.
Si cela se confirme lors de
prochains scrutins, c’est toute la base électorale républicaine qui pourrait
s’effondrer dans de nombreux Etats.
Reste maintenant au Parti
démocrate à régler ses problèmes internes, à savoir si c’est son aile centriste
ou son aile gauchiste qui sera aux commandes.
D’autant que chacune d’entre
elles peut revendiquer les bons résultats du 7 novembre…
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