En France, plus d’un tiers des électeurs ont voté pour une
candidate d’extrême-droite à la dernière élection présidentielle.
En Allemagne, 92 députés d’extrême-droite, certains
revendiquant une proximité avec les thèses nazies viennent d’entrer au
Bundestag.
Aux Etats-Unis, un clown grotesque, incompétent et dangereux
a fait alliance avec l’extrême-droite et refuse de condamner les thèses
racistes des suprémacistes blancs.
En Chine, le secrétaire général du Parti communiste se fait
qualifier de «nouveau Mao» et agit comme le dictateur sanguinaire de triste
mémoire avec un pouvoir sans partage.
En Russie, un médiocre ex-agent du KGB, revendique
l’héritage tsariste et soviétique en souhaitant imposer un nouvel ordre mondial
dont le principal ennemi est la démocratie républicaine tout en enfermant ou
assassinant ses opposants.
Au Royaume Uni, les extrémistes de droite, xénophobes et
racistes, ont fait sortir leur pays de l’Union européenne.
En Pologne, en Hongrie, en République tchèque, en Autriche,
les nationalistes xénophobes et réactionnaires sont au pouvoir ou gagnent du
terrain à chaque élection.
En Inde, c’est un nationaliste hindou responsable de tueries
contre la communauté musulmane qui est au pouvoir.
En Turquie, nous assistons à la naissance d’un dictateur qui
ne rêvait que d’imposer sa loi et restreindre les libertés depuis son accession
au pouvoir.
Aux Philippines, un tueur ordurier qui se vante d’avoir
éliminé de ses propres mains des soi-disant dealers de drogue est président.
En Arabie Saoudite, l’un des régimes les plus obscurantistes
de la planète veut faire croire aux Occidentaux à son évolution «démocratique»
parce qu’il autorise les femmes à conduire alors qu’il continue à emprisonner et
à décapiter ceux qui ne pensent pas comme lui.
Au Qatar, une royauté corrompue se voit dérouler le tapis
rouge dans l’ensemble des démocraties grâce à son carnet de chèques pendant
qu’elle soutient les mouvements terroristes les plus violents dont le but est
d’abattre partout la liberté et revenir à l’obscurantisme, voire en créer un
encore plus obscure...
En Syrie, Bachar Al-Assad, qui gaze ses populations,
assassinent ses opposants après les pires tortures, est défendu par ses alliés
peu recommandables, l’Iran et la Russie, «toléré» par les démocraties.
Au Zimbabwe, un dictateur continue à ruiner son pays, à tuer
ses opposants sans que la «communauté internationale» ne fasse quoi que ce
soit.
Et ne parlons pas d’Al Qaida, de Daesh, de Boko Haram que
nous n’avons pas combattu dès leur émergence et dont les agissements et les
idéologies nous rappellent celles des nazis (dont les dirigeants sont
d’ailleurs des admirateurs d’Hitler pour ce qu’il a fait aux juifs).
Et je pourrais, malheureusement, continuer pendant
longtemps, pendant très longtemps.
Non, nous, nous tous, citoyens du monde, n’avons rien appris
et, le pire, c’est que nous n’avons même pas honte!
Et, nous, citoyens de pays démocratiques où nous pouvons choisir
nos dirigeants, nous n’avons pas été à la pointe du combat pour la liberté,
pour l’égalité, pour la fraternité et pour le respect.
Après la seconde guerre mondiale, nous avions dit, «plus
jamais», mais nos serments et nos sermons se sont perdus dans les poubelles de
l’Histoire et dans la realpolitik, dans le refus d’enseigner correctement le
passé et le civisme, dans l’incapacité à faire émerger un citoyen respectueux
et responsable, à éviter l’égoïsme qui finit toujours par se retourner contre
les égoïstes.
Le combat pour la dignité n’a pas été gagné.
Est-ce qu’il faut, pour autant, jeter nos valeurs et nos principes,
renoncer à nos idéaux?
Ces personnages, ces régimes et ces organisations que je
viens de citer le souhaitent ardemment.
Mais, non, nous ne devons pas parce que nous savons que le
combat que nous menons pour émanciper l’individu et la Humanité est juste.
La tâche a toujours été rude et elle le devient encore plus.
Raisons de plus pour ne pas abandonner.
Et comme le disait Sénèque, «Ce n’est pas parce que les
choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas
qu’elles sont difficiles.»
Alors, au boulot!
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