On en a eu la preuve avec la
suppression de l’ISF.
Ainsi, les députés du Parti
radical (comme tous les autres élus de l’UDI) sont pour cette suppression – ils
veulent même la suppression de l’IFI, Impôt sur la fortune immobilière, mis en
place par le gouvernement à la place – et ceux du Parti radical de gauche sont
contre.
Car, au-delà de l’intérêt économique
ou non de cet impôt, il est une sorte de marqueur politique.
Pour les gens de gauche, il est
un symbole de redistribution sociale et d’une société qui n’est pas à la botte
des riches.
Pour les gens de droite, il est
un symbole d’une idéologie qui bride la liberté d’entreprendre et le droit à la
réussite pour ceux qui prennent des risques.
Etre pour ou contre l’ISF est
donc important pour se situer sur l’échiquier politique.
Pour s’en convaincre, il suffit
de prendre connaissance des raisons pour lesquelles les radicaux de droite et
ceux de gauche se sont abstenus lors du vote du budget.
Ainsi, pour Jean-Christophe
Lagarde, président de l’UDI, confédération à laquelle appartient encore le
Parti radical, une des raisons est de n’avoir pas supprimé totalement l’ISF
puisqu’il a été remplacé par l’IFI (Impôt sur la fortune immobilière).
Quant à l’ISF, c’est «un impôt
inéquitable et inefficace. Inéquitable car les vrais riches ne le payent pas ou
très peu. Inefficace parce qu’il contribue à faire fuir à l’étranger des contribuables
dont nous devons payer ensuite tous les impôts qu’ils ne payent plus. Il faut
donc le supprimer purement et simplement».
Or, c’est pour une raison
exactement opposée que Sylvia Pinel justifie l’abstention du Parti radical de
Gauche:
«La libéralisation de notre
économie ne doit pas sacrifier nos acquis sociaux ni se faire au détriment des
catégories les plus modestes de la population. (…) La suppression de l’ISF (…) est
un grave signal envoyé à nos concitoyens qui risquent à terme de creuser davantage
le fossé entre les catégories sociales.»
Or, que ce soit sur ce thème ou
sur d’autres similaires, la réunification des radicaux ne pourra se faire dans
le flou pour réussir dans le temps.
Car l’on peut penser que le
désaccord entre les deux formations concerne nombre d’autres points qui sont,
prudemment, mis de côté par leurs leaders tant leur envie de créer un parti qui
peut peser sur la vie politique et de ne plus dépendre du PS (radicaux de
gauche) et de LR (radicaux valoisiens) est forte.
Sylvia Pinel (Parti radical de gauche) a beau dire que «depuis
le mois de juin, nous n’avons pas trouvé avec les radicaux valoisiens, un seul
sujet sur lequel nous n’étions pas en
phase», déclaration qui fait écho à celle de la sénatrice François Laborde
(Parti radical), «on sait ce qui nous rapproche et on cherche encore ce qui
peut nous séparer», le travestissement de la réalité et le manque de clarté ne
sont pas un gage de succès quand on décide de se (re)marier…
Bien d'autres points séparent les radicaux de droite et ceux de gauche.
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