Le Sénat |
Quoi qu’il advienne lors des
élections sénatoriales du 24 septembre prochain où une moitié des élus de la
Haute assemblée sont à renouveler, le paysage centriste de cette dernière
subira une grande transformation.
La raison en est évidemment
l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée et la constitution de LREM (La
République en marche) qui possède déjà un groupe au Sénat (de 29 membres) et
qui espère, en présentant des candidats partout, augmenter très sensiblement le
nombre de ses élus.
Même s’il ne s’agit plus pour les
responsables du parti de la majorité présidentielle de devenir le plus grand
groupe sénatorial au vu des rapports de force de l’électorat (celui-ci, constitué
de grands électeurs, est très largement issu des dernières élections locales remportées
par la Droite), ceux-ci gardent espoir de réaliser un bon coup à défaut d’un
grand.
A côté, il y a le groupe Union
centriste qui regroupe les sénateurs UDI et MoDem ainsi que quelques
indépendants.
Là aussi on espère de bons
résultats mais les données sont un peu différentes.
Ainsi, sur les 42 membres du
groupe UC (dont dix-neuf sont renouvelables), vingt-deux se sont déclarés comme
soutiens à Emmanuel Macron quand d’autres sont dans l’expectative et d’autres
encore dans une opposition plus ou moins constructive.
Sans oublier que certains des
membres UC sont des radicaux et qu’ils devraient quitter le groupe si la
réunification du Parti radical aboutit avant la fin de l’année comme cela est
prévu pour se retrouver avec leurs collègues radicaux de gauche.
Dès lors, rien ne garantit la pérennité
du groupe UC alors qu’il pourrait perdre des sénateurs, certains rejoignant
LREM, d’autres un groupe radical (voire le groupe RDSE actuel), d’autres Les
constructifs.
Car ces derniers ont l’intention,
sous la houlette de Fabienne Keller, sénatrice LR mais ancienne centriste, de
constituer un groupe après les élections qui pourrait intéresser certains centristes,
voire de réunir les LR constructifs et les UDI si jamais le groupe UC venait à
imploser.
Reste qu’une chose semble assez
certaine, l’augmentation du nombre de sénateurs centristes.
Savoir où dans quels groupes ils
seront et comment ils se positionneront face au gouvernement semble pour l’instant
plus compliqué.
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