Dans la majorité ou dans l’opposition?
Dans un grand parti de droite modérée, dans une alliance plus ou moins
informelle avec Les constructifs ou dans une indépendance? Et avec quelle ligne
politique? Les membres de l’UDI n’ont toujours pas réglé leurs questions existentielles
depuis l’élection d’Emmanuel Macron et leur défaite «raisonnable» aux législatives
même si le parti centriste a publié en mars 2017 un «projet», largement ignoré,
dont beaucoup de mesures préconisées sont un simple copier-coller de celles contenues
dans le «manifeste» établi par le Parti radical en septembre 2016…
Réunis avec les dissidents de LR
dans Les Constructifs à l’Assemblée nationale mais pas au Sénat, ils avaient
rendez-vous avec ces derniers pour un séminaire ces mercredi et jeudi à Trouville
(Calvados).
Si, aujourd’hui, la composante
radicale de la confédération centristes penche pour une réunification du Parti
radical avec les radicaux de gauche qui pourrait intervenir avant la fin de l’année,
les deux frères ennemis, Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin veulent un
nouveau parti mais sans doute pas le même!
Et ils ne sont même pas d’accord
avec leurs troupes.
Ainsi, Morin, président de Les
centristes, autre composante de l’UDI, plaide pour un grand parti de droite
situé à la gauche d’un LR dirigé sans doute par Laurent Wauquiez, mais un de
ses bras droit, Philippe Vigier, député d’Eure-et-Loir rappelle sans détour que
ceux qui ont créé l’UDI ne voulaient pas d’un grand parti de droite et du
Centre: «j’ai refusé l’UMP hégémonique, ce n’est pas pour créer de nouvelles chapelles».
Et de pointer l’absence actuelle
d’un accord sur «notre corpus politique, notre ligne idéologique et nos
propositions».
Quant à Lagarde, le président de
l’UDI, il oscille constamment entre une opposition dure au gouvernement et une
volonté d’«opposition constructive» et se verrait bien en leader «d'un grand mouvement
de centre et de droite progressiste», situé entre le MoDem et LR et pendant à
La République en marche.
En attendant de savoir qui ils
sont réellement et quel est leur avenir (avec ou sans les radicaux), les
membres de l’UDI présents à Trouville ont pris la décision, selon les propos de
Franck Riester, ancien LR et coprésident du groupe Les constructifs à l’Assemblée
nationale «de structurer la fédération d'une nouvelle union de la Droite et du Centre.
Dans cette fédération, il y aura des partis, dont l'UDI, mais ce sera plus
qu'une simple alliance».
Reste qu’aujourd’hui, comme le reconnaissait récemment
Stéphane Demilly, coprésident UDI du groupe de députés Les constructifs, «Ce n’est pas simple, on pèse peu» et surtout
pas auprès du gouvernement d’Edouard Philippe car, ainsi que l’explique
Jean-Christophe Lagarde, «Rien de ce que nous avons défendu n’a été pris
en considération» par celui-ci.
D’où évidemment des questionnements sur l’existence même d’un
futur de la confédération centriste qui n’a jamais réussi à avoir une réelle
identité politique évidente et reconnaissable par les Français.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.