samedi 16 septembre 2017

Actualités du Centre. Hénart confirme la réunion des radicaux… et la mort de l’UDI

Laurent Hénart
Dans une interview donnée à Christophe Forcari dans Libération, Laurent Hénart, président du Parti radical valoisien et vice-président de l’UDI confirme la réunification des radicaux en décembre prochain de même que la mort de l’UDI même si Jean-Christophe Lagarde tente de faire croire que celle-ci n’aurait que «des conséquences marginales» pour sa confédération selon des propos rapportés par Le Monde…
Quoi qu’il e soit, ce 16 septembre et dimanche 17, les radicaux pas encore réunifiés mais réunis organisent ensemble une université d’été.
Cet événement doit permettre de finaliser les termes de la réunification.
Extraits des propos de Laurent Hénart à Libération:
- Sans le bouleversement de la scène politique française provoqué par l’élection d’Emmanuel Macron, la réunification des radicaux de droite et de gauche aurait-elle été possible?
Plus encore que l’élection d’Emmanuel Macron, c’est surtout la disparition du clivage droite gauche comme élément fondamental du paysage politique, remplacé par la ligne de partage entre progressistes et populistes, qui a permis de dépasser les dernières différences entre les deux branches de la famille radicale. (…) Aujourd’hui notre ambition (est) qu’il n’y ait qu’un seul parti pour tous les radicaux. Avec une volonté clairement affichée, celle de bâtir un parti politique le plus moderne possible dans son rapport aux militants, aux Français, pour être en pointe dans la recomposition du paysage politique.
- Cette nouvelle version du Parti républicain radical et radical socialiste, selon son intitulé historique, se situera-t-elle dans la majorité présidentielle ou dans une opposition constructive?
Avant tout, notre force réside dans notre liberté. Ce qui donne plus de poids à nos prises de paroles. Nous partageons certaines des grandes options du président de la République. A commencer par celui de la construction et de la renaissance de l’Europe. Comme lui, nous voulons que la France soit un pays ouvert sur le monde et respectueux des personnes. Comme lui, nous croyons que ce pays doit moderniser son économie, être compétitif et comme lui, nous partageons la même ouverture sur les sujets dits «sociétaux». Mais nous n’avons aucun accord majoritaire avec En marche. Aux dernières législatives, le parti du président de la République a d’ailleurs présenté des candidats contre les nôtres. Nous dirons donc ce que nous avons à dire quand nos points de vue diffèrent. (…).
- Et cette renaissance du plus vieux parti de France va se concrétiser comment ? Par des groupes politiques à l’Assemblée nationale et au Sénat?
Avant tout mon ambition, partagée par Sylvia Pinel est de bâtir un Parti radical indépendant. Cela veut dire qu’il aura vocation à aller à toutes les élections sous ses propres couleurs. Au Sénat, nous avons la possibilité de constituer un groupe. Après les prochaines élections sénatoriales, Parti radical et radicaux de gauche ensemble, nous devrions pourvoir compter sur une vingtaine de sénateurs, soit deux fois plus qu’il n’en faut pour constituer un groupe. A l’Assemblée nationale, c’est l’inverse, nous n’avons que la moitié des quinze députés requis pour faire un groupe. A nous donc de donner la preuve de notre attractivité auprès de ceux qui ne veulent pas se retrouver enferrés dans des oppositions stériles.
- Les radicaux réunis continueront-ils à faire partie de l’UDI, dont les valoisiens représentent une des formations les plus importantes de cette fédération?
J’ai cru comprendre que l’UDI s’interrogeait sur sa propre mutation. Je le répète une nouvelle fois, le nouveau Parti radical affiche clairement sa volonté d’indépendance et à participer à toutes les élections sous ses propres couleurs. Chacun dit que nous sommes en pleine recomposition politique, mais avant, il faut un peu jouer au chamboule tout et que chaque formation politique puisse être clairement identifiée, avec son histoire et ses idées. Le Parti radical représente une tradition humaniste, laïque et européenne. Une fois notre fusion réalisée, la question des alliances viendra bien sûr à se poser. (…)
- Entre le Modem, Les constructifs» et LREM, ne risquez-vous pas de manquer d’espace?
(…) Nous nous sommes toujours revendiqués comme un parti ayant vocation à dépasser le clivage gauche droite. Tous les progressistes, tous les humanistes ne sont pas dans En marche. Avec une exigence que nous portons, qui est celle de la justice. Nous sommes d’accord avec le président de la République pour dire qu’il faut transformer profondément le pays, mais les Français n’accepteront jamais des transformations puissantes si un sentiment d’injustice surgit.
- Est-ce que ce n’est pas illusoire de vouloir faire du neuf avec du vieux?
Les Français ne souhaitent pas seulement un renouvellement. Ils veulent également de l’authenticité. La réunification des radicaux ne se fait pas de manière circonstanciée, pour répondre à des enjeux électoraux. Nous représentons une longue histoire, une vraie philosophie qui remonte au début de la République. Le message du Parti radical n’a pas pris une ride, il est d’une totale modernité. (…)


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