jeudi 17 août 2017

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Barcelone en écho à Charlottesville

Les ennemis de la démocratie républicaine sont partout et déterminés dans leur barbarie revendiquée.
Ainsi, ceux de l’intérieur et de l’extérieur viennent de frapper quasi-simultanément, nous rappelant que la bataille contre ces brutes sanguinaires est, non seulement, loin d’être gagnée mais doit être menée sans faillir.
Après qu’un nazi répugnant ait foncé dans la foule avec un véhicule à Charlottesville aux Etats-Unis, voici qu’un islamiste tout aussi répugnant a fait de même à Barcelone en Espagne.
Ce terrible écho nous prouve que ces deux personnages nauséabonds et leurs pareils partagent la même haine de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.
Et leur sauvagerie vient de deux idéologies totalitaires qui ont beaucoup de points communs entre elles comme, par exemple, l’antisémitisme ou l’attaque d’innocents avec leur axiome favori, «qui n’est pas avec nous, est contre nous» et, donc, doit être éliminé.
Car, il faut rappeler sans cesse, ces terroristes ont tués des gens qui ne leur avaient strictement rien fait et qui ne pouvaient réagir à leurs actes criminels, le comble de la lâcheté, autre point commun entre le nazi américain de Charlottesville et l’islamiste radical de Barcelone.
La survenance à quelques jours d’intervalle de ces deux événements tragiques permet cette mise au point.
Non, il ne s’agit pas dans la condamnation et la lutte contre ces tueurs de stigmatiser une communauté, une religion ou une couleur de peau.
Il s’agit de se lever contre l’ignominie et l’assassinat d’innocents ainsi que pour défendre la démocratie républicaine et ses valeurs humanistes.
Oui, sans doute, la fin de l’Histoire n’a pas eu lieu et l’avènement de la démocratie libérale sur toute la planète est encore loin d’être une réalité.
Mais si certains ont cru un peu trop tôt à la victoire de la liberté et de l’humanisme et, dans le même temps, à leurs capacités de s’imposer face à la violence et à la haine, cela ne fait que renforcer la nécessité de défendre la démocratie libérale parce que celle-ci, en refusant d’utiliser cette violence et cette haine, est à la merci de ses ennemis si elle ne se protège pas.


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