Donald Trump & Emmanuel Macron |
Emmanuel Macron a expliqué vouloir parler à tout le monde,
calmement et fermement, en disant les choses comme elles sont.
Il a ainsi invité Vladimir Poutine à Versailles pour une
exposition sur Pierre Le Grand, non pas parce à cause de ce qu’il partage avec
lui mais parce qu’il est président de la Russie, une alliée historique de la
France.
Et il n’a pas oublié de pointer les divergences qu’il a avec
le maître de la Russie.
Il a récemment invité Donald Trump pour le défilé du 14
juillet, non pas parce qu’il est ami avec lui mais parce qu’il est le président
des Etats-Unis, le plus vieil allié de la France, un pays qui n’a jamais été en
guerre contre nous.
Et il n’a pas oublié de lui signifier les désaccords qu’il a
avec le leader des Etats-Unis.
Quand il reçoit Poutine à Versailles, ce n’est pas le
va-t-en-guerre autocrate qui est en face de lui et ce ne sera pas, quand il
accueillera Trump à la tribune de la place de la Concorde, le populiste
démagogue qui s’assiéra à côté de lui.
Et quand il rencontre Xi Jinping, le maître communiste de la
Chine à Hambourg, il ne serre pas la main au dictateur qui a emprisonné le seul
prix Nobel de la paix de l’histoire de son pays, Lui Xiaobo, et qui l’a laissé
mourir à petit feu dans ses geôles infâmes mais le dirigeant d’une nation à qui
il faut discuter.
Et il n’a pas oublié de lui dire qu’il lui parlerait avec
franchise.
Ayant dit cela, aucun centriste défenseur de la démocratie
républicaine ne peut être satisfait que le représentant en chef de son pays se
retrouve en compagnie de personnages comme Trump, Poutine et Xi Jinping (et il
est, dans le même temps, abasourdi qu’il doive mettre dans le même sac le président
des Etats-Unis avec celui de la Russie et de la Chine!).
J’ai assez critiqué ces trois là ici même pour ne pas devoir
me réjouir de les voir avec Macron dans un lieu emblématique comme Versailles,
lors d’une manifestation aussi symbolique que le défilé du 14 juillet ou lors
du G20 à Hambourg.
Sans méconnaître la realpolitik qui est une évidence tout
autant qu’une obligation pour chaque Etat dans le monde réel, il est pourtant
important de jamais brader les valeurs, les principes et les idéaux que l’on
défend.
Jusqu’à présent, Emmanuel Macron a su faire la part des
choses.
Espérons vraiment que ce n’est pas de la poudre de perlimpinpin
et que, tout en faisant entendre la voix de la France, puissance mondiale, il
fera entendre aussi fortement celle du pays des droits de l’homme tout au long
de son quinquennat sans compromission aucune.
Centristement votre
Le Centriste
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