La date est fixée, la réunification du Parti radical
valoisien (centre-droit) et du Parti radical de gauche (centre-gauche) afin de
ressusciter le Parti radical, plus vieux parti de France, aura lieu lors d’un
congrès extraordinaire le 9 décembre prochain.
Si celle-ci est à l’ordre du jour, c’est évidemment parce
que la recomposition actuelle du paysage politique français est une opportunité
pour les deux formations de se donner les moyens de faire vivre le radicalisme
de manière autonome et libérée de la tutelle forcée des grandes formations de
droite (LR) et de gauche (PS) qui leur permettent, jusqu’à présent, d’avoir quelques
députés, sénateurs et élus locaux.
Cependant, depuis la séparation de l’aile gauche et de l’aile
droite du radicalisme en 1972 lors de la signature du Programme commun où les
radicaux de gauche s’allièrent avec le Parti socialiste et surtout, ce qui
provoqua la scission, avec le Parti communiste, la nostalgie – plus fantasmée
que réelle – d’un radicalisme uni a toujours existé chez tous les radicaux.
Pour autant, avant cette scission le Parti radical n’était
déjà plus un grand parti et semblait vouer à disparaître dans les années à
venir.
Même si cette sombre prédiction ne s’est pas révélée exacte,
en revanche, le poids politique des deux formations radicales est demeuré très
limité même si l’héritage du radicalisme, lui, est resté très présent.
C’est pourquoi on peut se demander en cas de réunification –
d’autres ayant échoué par le passé – si cela va changer quelque chose au
mouvement radical français.
La difficulté d’exister et d’avoir une visibilité politico-médiatique
des radicaux seront sans doute moins grandes dans un premier temps.
Néanmoins, on ne voit pas ce qui pourrait aujourd’hui donner
une dynamique à un Parti radical qui retrouverait son unité.
D’autant que l’espace politique qu’il pourrait revendiquer
aujourd’hui est entièrement occupé par La République en marche d’Emmanuel
Macron, c’est-à-dire d’être le parti de référence d’un axe central, ce qu’il
fut à son apogée, lors de la III° République.
En outre, la volonté des radicaux de se réunir pour former
un grand parti de centre-droit vient en concurrence frontale avec l’ambition de
Jean-Christophe Lagarde de faire de même avec l’UDI, la confédération centriste
dont il est président et dont le Parti radical valoisien est membre…
Quoi qu’il en soit, les radicaux semblent, pour la grande
majorité, souhaiter cette réunification car elle est peut-être la dernière
chance pour le monde du radicalisme de retrouver une unité, surtout pour ne pas
disparaître, ce qui est sans doute le véritable enjeu de ce rapprochement.
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