Jean-Christophe Lagarde |
Après avoir menacer de quitter les députés LR qui ont décidé
d’être dans une relation de soutien critique au gouvernement et au président de
la république, l’UDI a fait machine arrière malgré les propos pour le moins
agressifs et comminatoires de son président, Jean-Christophe Lagarde.
Il faut dire que la confédération centriste n’a plus
vraiment les moyens d’une ambition d’indépendance et encore moins de diktat à d’éventuels
alliés, fussent-ils moins nombreux en députés qu’elle.
Come le révèle un document publié par Le Point, les caisses
sont vides et le projet politique inexistant.
Du coup, l’UDI se rêve désormais en parti pivot capable d’agréger
autour d’elle tout le centre-droit et le centre-gauche, c’est-à-dire tout l’espace
central hormis La République en marche, c’est-à-dire, selon les calculs de
Lagarde, environ 150 députés (l’UDI en compte dix-huit actuellement).
Cette soudaine ambition démesurée montre que la formation
créée par Jean-Louis Borloo est en plein désarroi, inventant au jour le jour
une stratégie pour ne pas sombrer et disparaître de la scène politique que ce
soit par les coups de boutoir extérieurs, les défections et les haines internes.
Car on se demande bien au nom de quoi l’UDI aurait une
quelconque légitimité à prendre la tête d’un rassemblement proche de la
majorité présidentielle alors même qu’elle a lutté de toutes ses forces contre
Emmanuel Macron et soutenu un François Fillon plus proche des thèses radicales
de la Droite, voire de la droite extrême avec le soutien de l’association Sens
commun.
Cependant, ces contradictions ne semblent pas gêner les
leaders de la formation de centre-droit et surtout pas son président dont on a
du mal à saisir le positionnement partisan, si jamais il en à un, voire une
quelconque ligne directrice pour son action…
Ainsi, alors qu’il ruait dans les brancards contre les
députés «constructifs» de LR et parlaient de reprendre son indépendance, après
la réunion de groupe Les constructifs-UDI, il a expliqué sans rire que:
«Nous avons refixé les règles de vie commune. Nous ne sommes
pas issus de la même culture. Chez nous, à l’UDI, il n’y a pas quelqu’un qui
décide et les autres qui suivent. Mais personne n’a remis en cause notre
volonté de vivre en commun. Notre objectif reste bien de construire un
mouvement politique de centre-droit, de centre-gauche et progressiste».
Et quelques heures après, lors d’une réunion d’un bureau
exécutif de l’UDI où il manquait les deux-tiers des membres, il a fait adopté
une motion qui affirme qu’une «recomposition (politique) autour de nos valeurs
est possible» et qui le mandate pour transformer son «mouvement politique en
force politique nouvelle, élargie, renforcée et fidèle à notre projet et notre
socle de valeurs», sans aucune référence à ses «amis» Les constructifs.
Tout cela sent la fin de vie politique et les tentatives opportunistes
pour sauver l’insauvable semblent vouer à l’échec.
Déjà, au Sénat, le groupe UDI-UC a repris son ancien nom d’Union
centriste…
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