François Zocchetto |
Nous l’écrivons sans cesse mais les faits s’accumulent et
viennent démontrer que l’UDI ne sait vraiment plus où elle est.
Après la sortie pathétique de Jean-Christophe Lagarde, son
président, qui se plaignait de gagner moins que la moyenne des Français alors
qu’il a un revenu au moins trois fois supérieur, c’est maintenant au tour de
François Zocchetto, obscur sénateur de la Mayenne qui va quitter son poste en
septembre pour s’occuper de sa mairie de Laval, qui réfléchit à déposer des
amendements à la loi sur la moralisation de la vie politique concernant… les
journalistes!
Celui qui a réussi à être président du groupe UDI-UC au
Sénat par neutralisation des candidats plus représentatifs – et par a trahison
de son chef d’alors, Jean Arthuis – a aussi été un soutien indéfectible de
François Fillon qu’il a rejoint dès le début de la campagne des primaires LR.
Il avait été nommé au conseil stratégique de celui-ci et
s’était vu promettre un poste de ministre.
Mais, au lieu d’avoir appris une quelconque leçon avec
l’homme qui est mis en examen pour détournements de fonds public et qui a
sûrement été le candidat qui a le plus menti aux Français lors de la
présidentielle, tant sur sa personne qu’en diffusant des fausses nouvelles à tour
de bras (on vient d’apprendre, en plus, qu’il avait menti à Juppé en lui
rapportant de fausses déclarations de Sarkozy!) et de travailler à la
transparence du personnel politique, le voilà qui s’attaque à la presse.
Il devrait ainsi déposer deux amendements lors de la
discussion au Sénat de cette qui a été baptisée «pour la confiance dans notre vie démocratique» politique contre
les journalistes.
Le premier prétend s’attaquer aux cadeaux en nature sauf que
ceux-ci sont déjà interdits dans la quasi-totalité des médias et que beaucoup
tombent également sous le coup de la loi.
Le second, surtout, est de vérifier l’exactitude des
informations publiées par les journalistes ainsi que leurs sources en envoyant
directement des inspecteurs dans les rédactions et prévoit une peine pouvant
aller jusqu’à un an d’emprisonnement en cas de refus ou d’omission de les communiquer
de leur propre chef par les intéressés.
On rappellera au sénateur dont la profession dans le privé
est celle d’avocat, que la liberté d’information garantie justement la confidentialité
des sources et des informations recueillies et qu’il existe des tribunaux pour
les excès et les fautes des médias.
Et que la liberté d’information est à la base même de la
démocratie républicaine comme l’écrivait, entre autres, Alexis de Tocqueville.
Même si ces amendements seront, s’ils sont réellement
déposés, mis directement à la poubelle, cela en dit long sur la haine de la
presse par certains politiciens.
On ne serait terminer sans mentionner que monsieur Zocchetto s'est rendu récemment en Syrie pour rencontrer Bachar Al Assad et qu'il a toujours été contre les sanctions infligée à la Russie de Poutine après l'annexion de la Crimée.
Sans doute deux hommes qui méritent plus d'égards que les journalistes...
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