François de Rugy |
Ancien membre d’EELV, François de Rugy avait créé avec
Jean-Vincent Placé, l’UDE (Union des démocrates et écologistes) ainsi que le parti
Ecologistes!.
Il désirait, comme Placé, quitter un parti qui avait pris un
tournant vers l’extrême-gauche et se positionner au centre de l’échiquier
politique tout en demeurant écologiste.
Son entreprise n’a guère eu de succès comme sa candidature
lors de la primaire du PS.
Mais son engagement modéré ne lui a pas permis de soutenir
Benoit Hamon, le vainqueur de la primaire qui a multiplié les dérives
gauchistes et irresponsables.
Il s’est alors rapproché d’Emmanuel Macron et a été investi
par La République en marche pour les législatives.
Elu président de l’Assemblée nationale comme candidat LREM,
il explique son engagement auprès du nouveau président de la république et se
définit lui-même comme «réformateur».
Extraits.
- Vous êtes passé des
Verts à la majorité socialiste, avant de rejoindre LRM après avoir été candidat
à la primaire de la gauche, en vous engageant à en soutenir le vainqueur. Vous
vous êtes ainsi taillé une réputation d'opportuniste…
Comme tous les députés, j'ai la légitimité du suffrage. Si
j'ai été élu trois fois député, c'est parce que, à trois reprises, les
électeurs m'ont accordé majoritairement leur confiance. Lors du dernier
scrutin, dans ma circonscription, j'ai obtenu une majorité plus large encore
qu'aux élections précédentes. Que chacun regarde devant sa porte. Le mouvement
En marche! a à peine plus d'un an d'existence; par définition, ses membres n'y
appartenaient pas il y a un an. Ce qui nous rassemble, c'est d'avoir un projet commun.
Ailleurs, j'ai l'impression que c'est surtout d'avoir un passé commun.
- Comment vous
définissez-vous? Ecologiste? Progressiste? Macroniste?
Réformateur. Si vous regardez mon parcours politique, j'ai
toujours été porté par l'idée que l'on pouvait changer les choses par l'action
politique et institutionnelle, que c'est en se plaçant au cœur des institutions
qu'on peut changer les choses, pas en étant à la marge, dans la protestation,
dans l'opposition systématique. C'est une constante dans mes choix. Réformer
l'Assemblée nationale, c'est une idée que je porte depuis longtemps. Je ne l'ai
pas découverte en accédant à cette responsabilité.
- Comment et à quelle
hauteur la proportionnelle va-t-elle être introduite pour l'élection des
députés?
La baisse du nombre de députés est un changement majeur. Il
n'est pas courant qu'une Assemblée comptant un grand nombre de députés
nouveaux, avec un groupe largement majoritaire, décide de réduire fortement la
taille de ses effectifs. Mais on a été élu pour le faire, on va le faire.
Cela implique mécaniquement une refonte des circonscriptions.
Parmi les solutions possibles, il y a le regroupement des circonscriptions par
deux et d'avoir en complément une centaine de députés élus à la
proportionnelle. Dans cette hypothèse, les Français auraient deux voix aux
élections législatives: une voix pour leur député de circonscription, pour
garder ce lien territorial, et une voix pour les listes proposées à la
proportionnelle.
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