Les projections effectuées par l’institut Opinionway selon
les résultats de la dernière vague de son sondage montrent que La République en
marche (sans le MoDem) pourrait obtenir entre 380 et 420 sièges, le MoDem entre
50 et 60 sièges et l’UDI entre 10 et 15 sièges.
Dans l’estimation haute, les députés centristes pourraient
donc être 485, une situation totalement inédite sous la V° République et même
de toute l’histoire politique française.
Voici un an, on en prévoyait moins d’une centaine, voire
même d’une cinquantaine, ces différents chiffres montrant à quel point le
paysage politique est bouleversé par l’élection d’Emmanuel Macron à la
présidence de la république.
Derrière ces estimations, les situations de chacune des
formations centristes sont totalement différentes.
La République en marche en est évidemment la grande gagnante
et elle pourrait revendiquer 470 députés dimanche soir parce que les députés du
Mouvement démocrate qui se présentent lors de ce second tour le font quasiment
tous sous sa bannière et que sans elle on peut estimer qu’aucun n’aurait été
élu ou alors moins que les doigts d’une main.
Ce qui montre que la résurrection du MoDem est à la fois une
réalité mais bien superficielle.
Le parti de François Bayrou aura jusqu’à 60 députés, un
chiffre incroyable alors qu’il était proche de la disparition voici quelques
mois.
Cependant, tous ces élus devront leur élection uniquement à
La République en marche.
Voilà une situation en trompe l’œil qui montre la délicate
gestion de ce succès par Bayrou s’il veut qu’elle ne soit pas qu’un feu de
paille et une anomalie.
En revanche, pour l’UDI, le résultat qui s’annonce sera
catastrophique.
Parti de 29 députés sortants, la confédération centriste
pourrait ne pas pouvoir former un groupe à l’Assemblée nationale (qui est de 15
députés) si l’option basse d’Opinionway se vérifie, c’est-à-dire 10 députés.
La gestion politique du parti, de la campagne, des alliances
d’une indigence totale en est la raison première parce que l’UDI aurait pu
faire autrement et ne pas être un simple appendice d’un LR à la dérive.
Ici, ceux qui auront à rendre des comptes seront évidemment
Jean-Christophe Lagarde, le président du parti, mais aussi Hervé Morin qui s’est
évertué à le démolir méthodiquement depuis trois ans.
Encore faut-il qu’il existe encore le 19 juin…
(Sondage Opinionway
réalisé du 13 au 15 juin 2017 par internet auprès d’un échantillon de 2973
personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française
/ méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Alexandre Vatimbella
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