Tim Farron, leader des Lib dems |
Pas de miracle pour les Lib dems (Liberal democrats), le parti centriste
britannique lors des élections législatives qui se sont déroulées hier, 8 juin,
et dont on vient de connaître l’ensemble des résultats (sauf un siège qui
demeure encore non-attribué entre les conservateurs et les travaillistes).
Alors que les conservateurs ont perdu le pari de Theresa May
de solidifier leur pouvoir en perdant la majorité au Parlement, les centristes,
eux, n’ont pas regagné la confiance de leurs électeurs qui leur avait permis de
faire de bons scores et de gouverner avec les conservateurs de 2010 à 2015 avec
même un vice-premier ministre, Nick Clegg, lors du premier mandat de David
Cameron.
Un Nick Clegg qui, après avoir perdu la direction du parti
et avoir conduit celui-ci à une catastrophique défaite en 2015, la plupart des
électeurs centristes se sentant trahi par les décisions des ministres Lib dems,
vient de perdre son siège de député.
Quant aux Lib dems, même si le parti centriste demeure la
troisième force politique du pays et s’il gagne quatre sièges (obtenant 12
députés), en termes de voix, il a perdu 0,5 point (de 7,9% à 7,4%) avec 2,37
millions de voix.
De leur côté, les conservateurs ont perdu douze sièges et
leur majorité absolue avec 318 députés tandis que les travaillistes
gagnaient vingt-neuf sièges avec 261
députés.
Ce revers de Theresa May ne l’a pas empêchée de demander à
former un nouveau gouvernement, ce qu’elle a obtenu parce que les conservateurs
sont le premier parti du pays et que la direction de ce dernier n’a pas encore
décidé de la remplacer.
Elle devrait essayer de mettre sur pied une coalition avec
le parti unioniste d’Irlande du Nord qui a obtenu dix députés ce qui lui
permettrait d’avoir ainsi la majorité au Parlement (qui est à 326 députés).
En revanche, elle ne devrait pas pouvoir gouverner avec les
centristes dont le positionnement politique ne correspond pas au virage à
droite des conservateurs ces deux dernières années.
Surtout, les Lib dems sont pro-européens et sont contre le
Brexit.
C’est d’ailleurs pourquoi ils ont rejeté une possible
coalition que ce soit avec les conservateurs ou les travaillistes car, selon
eux, leurs positions respectives vis-à-vis de l’Union européenne sont beaucoup
trop éloignées des leurs.
Certains centristes ont pourtant évoqué la possibilité d’une
coalition si un des deux principaux partis acceptaient un nouveau référendum
sur l’appartenance à l’UE mais leurs propos ont été condamnés par les leaders
du parti, dont leur président, Tim Farron, qui ne veulent absolument plus se
retrouver dans la situation de 2015 où ils ont perdu la grande partie de leurs
voix et de leurs députés après une alliance avec les conservateurs que leurs
électeurs considéraient contre-nature.
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