La victoire de Macron est aussi celle de l'axe central |
Il va falloir aller au combat et se battre.
Oh! Ce n’est évidemment pas la première fois que les
démocrates républicains font face à des dangers et qu’ils doivent se mobiliser
pour les combattre et les éradiquer.
Mais l’on comprend bien que l’élection française et ses
derniers développements viennent de démontrer que le combat va être global tant
en France que dans le monde.
L’alliance improbable de l’extrême-droite américaine avec
l’extrême-droite russe, par l’improbable entremise de l’extrême-gauche
connectée, afin d’aider la candidate d’extrême-droite française à remporter la
présidentielle, a démontré en fin de campagne la réalité de l’existence d’une
menace concrète contre la démocratie et de la nécessité de livrer bataille.
Le terme de combat est bien le bon pour cet axe central –
qui regroupe les humanistes progressistes et réformistes de tous bords – qui
n’a pu empêcher Donald Trump de parvenir au pouvoir (on se rappelle qu’autour
de la démocrate centriste Hillary Clinton, s’étaient agrégés nombre de
républicains modérés et de démocrates de gauche) mais qui a réussi à faire
élire Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
Mais rien n’est définitivement gagné.
D’abord, parce qu’il va y avoir les élections législatives
françaises avec la possibilité pour le Front national de faire un bon score et
d’avoir de nombreux députés malgré un système électoral qui ne l’avantage pas.
Même chose pour le courant d’extrême-gauche porté par
Jean-Luc Mélenchon, celui qui, comme le droitiste radical Eric Ciotti, n’a pas
voulu choisir entre Macron et Le Pen au second tour.
Ensuite, parce que les candidats extrémistes et populistes
ont fait plus de 49% des voix lors du premier tour de la présidentielle et que
Marine Le Pen, malgré sa défaire cuisante, a réuni un peu moins de 34% des
électeurs sur son nom.
Enfin parce que l’extrémisme, la réaction et le populisme
sont bien au pouvoir aux Etats-Unis, en Russie, en Pologne, en Hongrie, aux
Philippines, au Venezuela et dans bien d’autres pays malheureusement.
Le seul qui puise aujourd’hui se dresser pour barrer la
route aux populismes extrémistes et démagogiques ne sont pas les partis de
droite et de gauche plus ou moins radicales qui sont dépassés par les
événements et qui sont souvent ceux qui, consciemment ou de manière
irresponsable, ont fait le lit de l’extrémisme, mais c’est l’axe central.
Un axe central qui doit se constituer dans tous les pays du
monde et offrir une alternative démocratique, républicaine, humaniste,
progressiste, réformiste, et respectueuse, solidaire ainsi que tolérante de
l’individu.
Les résultats des élections législatives de juin prochain
vont montrer si la France peut prendre la tête des démocraties républicaines et
porter un tel message et un tel projet qui peut faire du XXI° siècle celui des
défis relevés et d’une société harmonieuse.
Oui, pour y parvenir, le combat sera dur mais exaltant.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
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