mardi 9 mai 2017

Une Semaine en Centrisme. Pour l’axe central, le combat est historique et global

La victoire de Macron est aussi celle de l'axe central
Il va falloir aller au combat et se battre.
Oh! Ce n’est évidemment pas la première fois que les démocrates républicains font face à des dangers et qu’ils doivent se mobiliser pour les combattre et les éradiquer.
Mais l’on comprend bien que l’élection française et ses derniers développements viennent de démontrer que le combat va être global tant en France que dans le monde.
L’alliance improbable de l’extrême-droite américaine avec l’extrême-droite russe, par l’improbable entremise de l’extrême-gauche connectée, afin d’aider la candidate d’extrême-droite française à remporter la présidentielle, a démontré en fin de campagne la réalité de l’existence d’une menace concrète contre la démocratie et de la nécessité de livrer bataille.
Le terme de combat est bien le bon pour cet axe central – qui regroupe les humanistes progressistes et réformistes de tous bords – qui n’a pu empêcher Donald Trump de parvenir au pouvoir (on se rappelle qu’autour de la démocrate centriste Hillary Clinton, s’étaient agrégés nombre de républicains modérés et de démocrates de gauche) mais qui a réussi à faire élire Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.
Mais rien n’est définitivement gagné.
D’abord, parce qu’il va y avoir les élections législatives françaises avec la possibilité pour le Front national de faire un bon score et d’avoir de nombreux députés malgré un système électoral qui ne l’avantage pas.
Même chose pour le courant d’extrême-gauche porté par Jean-Luc Mélenchon, celui qui, comme le droitiste radical Eric Ciotti, n’a pas voulu choisir entre Macron et Le Pen au second tour.
Ensuite, parce que les candidats extrémistes et populistes ont fait plus de 49% des voix lors du premier tour de la présidentielle et que Marine Le Pen, malgré sa défaire cuisante, a réuni un peu moins de 34% des électeurs sur son nom.
Enfin parce que l’extrémisme, la réaction et le populisme sont bien au pouvoir aux Etats-Unis, en Russie, en Pologne, en Hongrie, aux Philippines, au Venezuela et dans bien d’autres pays malheureusement.
Le seul qui puise aujourd’hui se dresser pour barrer la route aux populismes extrémistes et démagogiques ne sont pas les partis de droite et de gauche plus ou moins radicales qui sont dépassés par les événements et qui sont souvent ceux qui, consciemment ou de manière irresponsable, ont fait le lit de l’extrémisme, mais c’est l’axe central.
Un axe central qui doit se constituer dans tous les pays du monde et offrir une alternative démocratique, républicaine, humaniste, progressiste, réformiste, et respectueuse, solidaire ainsi que tolérante de l’individu.
Les résultats des élections législatives de juin prochain vont montrer si la France peut prendre la tête des démocraties républicaines et porter un tel message et un tel projet qui peut faire du XXI° siècle celui des défis relevés et d’une société harmonieuse.
Oui, pour y parvenir, le combat sera dur mais exaltant.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC


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