Emmanuel Macron à La Villette |
Lors de son meeting
de Paris du 1er mai, sous la bannière d’«Ensemble la République!»,
Emmanuel Macron a opposé une France de l’espoir et de l’optimisme qu’il porte
face à une France de la haine et du repli que proposent Marine Le Pen et le
Front national.
Pour cela, il a
voulu dramatiser les enjeux de ce deuxième tour afin de faire prendre
conscience aux Français de la responsabilité qu’ils auront dimanche prochain
lorsqu’ils mettront leurs bulletins dans l’urne:
«Le 7 mai, a-t-il
expliqué, je fais plus que défendre un projet politique, je porte aussi le
combat pour la république et pour la démocratie.»
«Ce qui se joue,
a-t-il ajouté, ce n’est pas seulement l’avenir de la politique, l’avenir de l’Etat
ce n’est pas seulement l’avenir d’un camp, c’est l’avenir de la société du peuple
français l’avenir de notre vivre ensemble. La question qui est posée le 7 mai c’est
l’avenir de la France, de l’Europe et d’une certaine vision du monde».
Et cet «avenir je
le construirais avec vous tous et en rassemblant largement».
Selon lui, l’ancien
paysage politique «s’est évanoui sous nos yeux en quelques heures. Cette
mutation profonde nous l’avons voulue et nous l’avons provoquée. (…) Nous en
avons fini avec cet ordre ancien et nous devons aller jusqu’au bout de la
refondation et du renouvellement.
Pour cela, il
propose une «république nouvelle»:
«Ce que nous
voulons pour la France c’est de bâtir une république nouvelle qui est fidèle aux
idéaux qui nous ont construits comme nation et comme modèle. Cette république
nouvelle c’est d’abord celle du renouvellement démocratique. La république
nouvelle c’est aussi celle de la liberté car la liberté n’est pas seulement une
valeur, c’est une richesse, elle est la clé même de toutes les richesses. Ce
sera celle d’une république contractuelle qui conjugue enfin ensemble la
liberté et la protection. La république nouvelle sera fidèle à l’égalité en ce
qu’elle luttera contre les privilèges et les rentes quelles qu’elles soient.
Elle repose sur l’école parce que je crois à l’émancipation. Elle se fonde sur
le travail parce qu’il n’y a émancipation que par le travail et dans le
travail. C’est pour cela que je crois à l’égalité des chances constamment et à
chaque instant reconstruite et reconduite. La république nouvelle c’est celle
qui croit à la culture et aux sciences. Enfin, la république nouvelle, ce sera
une république réconciliée, unifiée, parce que nous en avons besoin. C’est
aujourd’hui mon défi et ce sera demain, si vous me faites confiance, ma
mission.»
«L’urgence, estime
Macron, est de reconstruire en tenant compte de ce que tous les Français nous
ont dit lors du premier tour. (…) Les Français veulent l’espoir et l’optimisme
c’est pourquoi ils nous ont placés en tête. (…) Les Français ont aussi de la
colère et veulent changer les choses et nous devons aussi les entendre».
Une grande partie
de son discours a été une charge sans concession contre le Front national et
son projet mortifère pour la démocratie et désastreux pour la France:
«Le 7 mai prochain
ce sera l’heure du choix entre madame Le Pen et nous. Nous avons donc l’immense
responsabilité de rebâtir une France nouvelle pour tous» avec un «un esprit de
résistance pour lutter contre le parti de l’extrême-droite et un esprit de
renaissance pour rebâtir la France».
«Nos vrais ennemis
aussi haineux que lâches, les instruments du pire, a-t-il poursuivi avec force,
ce sont ceux d’extrême-droite qui propagent le mensonge et attisent la haine. (…)
Nous avons une fierté, dimanche dernier nous étions devant eux, nous les avons
battus. Nous, La France des républicains authentiques des patriotes lucides,
dimanche prochain nous les battrons!»
«Le combat, a-t-il
déclaré, est bien celui entre les deux projets choisis au premier tour par les
Français, celui entre une France patriote où chacun trouve sa place dans la
société et de l’autre d’une France réactionnaire et nationaliste dont la seule
réponse est le repli et la haine. Ce que propose la candidate du FN c’est un
aller sans retour.
Selon Macron, «Le
FN, c’est le parti de l’anti-France, c’est la négation de nos valeurs, de nos
forces, de notre grandeur. Le projet de l’extrême-droite c’est aussi la lutte contre
la liberté de la presse, contre la liberté des femmes, contre le droit des
couples de même sexe, c’est la violence extrême contre les opposants
politiques, c’est la négation des différences».
Enfin, pour le
candidat d’En marche! «le projet du FN conduit à la guerre».
Alexandre
Vatimbella
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