Barack Obama & Emmanuel Macron |
Après Michael Bloomberg qui lors d’une visite en France
avait dit tout le bien qu’il pensait d’Emmanuel Macron, c’est au tour de Barack
Obama de téléphoner au candidat d’En marche! pour lui apporter son soutien
(même s’il ne l’a pas fait de manière explicite afin de ne pas prendre partie
dans une élection d’un pays démocratique et ami des Etats-Unis, au vu de ses
fonctions passées).
Quoi qu’il en soit, que l’ancien maire de New York et
l’ancien président des Etats-Unis se retrouvent aux côtés d’Emmanuel Macron est
loin d’être une surprise.
Tous les deux sont des centristes et des progressistes
assumés qui ont voulu mettre en place dans leur pays une politique de «ni
droite, ni gauche», «bipartisane» et même «post-partisane», réunissant tous
ceux de la Droite, de la Gauche et du centre qui se partagent une vision
humaniste et réformiste afin de mettre en place par les mesures nécessaires,
une politique équilibrée et juste.
L’un, Bloomberg, est un ancien républicain devenu
«independent», l’autre est un démocrate.
Si l’on voulait résumer le positionnement d’Emmanuel Macron,
cette image de deux personnalités politiques aussi éminentes ayant chacune,
dans leurs camps respectifs, œuvré à abattre les murs partisans et idéologiques
afin de gouverner avec tous les démocrates de l’espace central serait la plus
emblématique.
Elle vient démontrer l’essence même de toute la philosophie
politique de Macron et tout ce qu’il souhaite mettre en place en France.
Car, au-delà du positionnement politique de Michael
Bloomberg et de Barack Obama, il y a des politiques centrées sur la liberté
d’entreprise, l’opportunité égale pour tous de réussir, la volonté de ne pas
laisser derrière les plus fragiles et les plus défavorisés (c’était le sens de
la loi sur l’assurance-santé, Obamacare), une défense intransigeante de la
démocratie républicaine tant à l’intérieur (ce sont deux adversaires déterminés
du populiste démagogue Donald Trump) qu’à l’extérieur (contre le terrorisme et
les régimes autoritaires).
Deux hommes qui préfèrent une Europe forte avec un
développement de l’Union européenne (on se rappelle que Barack Obama avait pris
partie contre le Brexit) et qui comptent sur la France pour être un pilier du
monde libre.
C’est dans ce sens qu’il faut lire le communiqué publié par
l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron après l’échange téléphonique de ce
dernier avec Obama:
«Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle,
s’est entretenu cet après-midi par téléphone avec Barack Obama. L’ancien
président des Etats-Unis d’Amérique souhaitait échanger avec lui sur la
campagne présidentielle française. A cette occasion, Barack Obama a rappelé son
attachement profond à la France, et l’importance qu’il accorde à la relation
entre les deux pays. Leur échange a notamment porté sur l’avenir de l’Europe et
sur les valeurs progressistes auxquelles ils sont tous deux très attachés. Emmanuel
Macron a chaleureusement remercié Barack Obama pour son appel amical.»
Quant à Kevin Lewis, le porte-parole d’Obama, il a déclaré
que l’ancien hôte de la Maison blanche a «apprécié l'occasion d'entendre
monsieur Macron évoquer sa campagne et l'importante élection présidentielle en
France» car, pour lui le rôle de la France «en tant que proche allié des
États-Unis» et en tant que pays qui défend les «valeurs progressistes en Europe
et à travers le monde» est primordial.
Quant à Michael Bloomberg, lors de sa visite en France, il
avait déclaré, «Je connais ce gentleman (Emmanuel Macron), je suis un fan,
c'est un homme bien et je voulais lui dire bonjour. Je suis honoré d'être de
passage dans votre pays et votre ville (Paris) et c'est agréable de lui
souhaiter de bonnes choses pour sa campagne et d'échanger nos expériences de
candidats.»
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
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