Le débat à 11 du 4 avril |
Ils étaient donc
onze candidats à débattre à la télévision pendant près de quatre heures sur
divers sujets.
Un exercice
impossible a priori et qui, même s’il a été souvent un happening incontrôlable,
a permis toutefois de révéler la personnalité et le caractère des candidats à
défaut d’en savoir plus sur leurs programmes.
Et là, les Français
n’ont sans doute pas été déçus!
Les masques sont
tombés à l’extrême-gauche (Poutou, Arthaud) et à l’extrême-droite (Le Pen,
Asselineau et Cheminade) avec des discours binaires de haine et de propositions
populistes et démagogiques aussi extravagantes que dangereuses, rappelant qu’il
y avait encore en France des partisans de sociétés fermées et d’admirateurs de
régimes totalitaires.
Les loufoqueries de
Lassalle n’ont fait sourire que ses soutiens qui étaient derrière lui et,
encore, on les sentait parfois gênés surtout quand lors de ses envolées dont on
ne comprenait guère le sens.
Le populisme,
toujours lui, a encore été le fonds de commerce de Mélenchon même s’il a tenté
d’être moins dans la véhémence mais on voyait bien qu’il souffrait de ne pas
pouvoir ruer dans les brancards.
De son côté, François
Fillon a bien essayé d’éviter de s’appesantir sur les questions à propos de la
moralisation de la vie politique jusqu’à celles-ci ne deviennent trop précises
sur son compte et qu’il s’en sorte avec l’agressivité et, évidemment, la
théorie du complot politico-médiatique qu’il utilise désormais pour ne pas répondre
directement sur ses agissements.
Quant à Emmanuel
Macron, l’exercice était a priori difficile pour lui puisqu’étant désormais le
favori, il pouvait s’attendre à être attaqué par tous les bords.
Ceci n’a pas eu
lieu tellement l’organisation était chaotique.
De plus, ce genre
de débats ne favorise guère ceux qui, comme lui, ont une parole posée et
équilibrée mais donne une prime à ceux qui font le plus de bruit, qui ont des
propos les plus spectaculaires et qui font les propositions les plus
démagogiques.
Disons que Macron a
été égal à lui-même.
En conclusion, il a défini son projet, «celui de tourner la page des vingt dernières années» pour «réunir les progressistes qui ne travaillaient pas ensemble jusqu'à présent» afin de diriger le pays avec un «optimisme volontaire».
Notons qu’au fur et
à mesure du déroulement du débat celui-ci a perdu de son standing avec des
candidats qui se sont libérés, ont parlé de tout et n’importe quoi, n’importe
comment, sans doute pour tenter de ne pas montrer la vacuité de leurs idées, ce
qui n’était pas à la hauteur de la démocratie et de la république.
Un mot, enfin, sur
les deux journalistes qui devaient jouer les arbitres, leur rôle était ingrat
mais soyons magnanimes et accordons-leur la moyenne, parce que, là aussi, l’exercice
était impossible.
Reprochons-leur
toutefois d’avoir laissé insulter les journalistes plusieurs fois, notamment
lorsque François Fillon a menacé de partir du plateau parce que soi-disant il
était à un interrogatoire de police ou que Marine Le Pen les a accusées d’être
des propagandistes d’Emmanuel Macron…
Alexandre
Vatimbella
A lire aussi:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.