Jean-Louis Borloo |
Par rapport à ce qu’il avait dit avant le premier tour de la
présidentielle où il n’avait pris partie pour aucun candidat mais où ses propos
montraient son évidente proximité avec Emmanuel Macron et sa distance non moins
évidente avec François Fillon, le soutien sans condition au candidat d’En
marche! que Jean-Louis Borloo vient de répéter lors d’une interview au JDD est totalement
logique.
Mais il est aussi d’un grand espoir et d’une grande portée puisque
celui qui s’était retiré de la vie politique en quittant la présidence de l’UDI,
affirme désormais qu’il est prêt à y revenir pour aider Macron dans son
entreprise progressiste de réformer la France.
Voici les principaux propos de Borloo lors de l’interview au
JDD
- Oui clairement (j’appelle à battre le FN au second tour),
c’est maintenant, c’est crucial, mais ce n’est pas suffisant. On ne construit
pas un pays sur un barrage. Il faut tout reconstruire avec cœur, méthode et
détermination. J’ai quitté mes responsabilités politiques, il y a trois ans
après vingt ans au service des Valenciennois et au gouvernement pour servir une
cause : l’Afrique. Je me suis tu jusqu’à présent, aujourd’hui j’ai décidé de
parler car la situation est grave et le vote de dimanche engagera les Français
sur un chemin irréversible pour une génération. J’ai longuement réfléchi et je
fais le pari d’Emmanuel Macron.
- Emmanuel Macron, c’est le pari de l’audace, de la
modernité, du renouvellement, et de l’action positive. Il entend fédérer les
forces vives, se moderniser, faire évoluer le projet européen quand Marine Le
Pen, elle, veut diviser, se barricader derrière une ligne Maginot, se séparer
de nos voisins européens, sortir d’une monnaie stable et protectrice et
proposer un projet économique digne du Parti communiste des années 1960. Le
seul catalyseur du choix de l’avenir, c’est Emmanuel.
- Je veux dire aux Français qu’il est possible de fédérer
au-delà des postures. J’en ai fais l’expérience: mes lois – le plan de rénovation
urbaine de nos banlieues, la loi sur le surendettement, le logement, le plan de
cohésion social, les services à la personne, le Grenelle de l’environnement –
ont été adoptées à une écrasante majorité. C’est la preuve qu’avec les
progressistes unis ont peut réussir.
- J’en appelle à tous
les Français quel que soit leur choix du premier tour pour reconstruire. Osons
l’espoir! Ce sont les Français qui ont renversé la table, en adressant un
message spectaculaire au premier tour. Nous sommes en train de tourner la page
et Emmanuel Macron correspond à cette demande. A nous tous, citoyens,
associations, collectivités territoriales, parlementaires, fonctionnaires,
organisations professionnelles et syndicales, d’écrire avec lui cette nouvelle
page. C’est notre dernière chance, elle est possible, elle est enthousiasmante.
- (Il faut) un plan de redressement et d’urgence pour un
temps limité, deux ou trois ans. Primo un plan de cohésion sociale pour les
deux millions de jeunes entre 15 et 25 ans en souffrance et perdant espoir et
patience (…) et soutien aux deux millions de mamans isolées. Secundo, un plan d’urgence
pour la justice et nos prisons, véritables bombes à retardement. Tertio, une
stratégie Europe-Afrique. Les grandes surfaces doivent participer à l’effort de
redressement national en privilégiant les achats de proximité et de moyenne
distance.
- Si le renouvellement est nécessaire, les familles de
pensées existent néanmoins. Il faut rassembler dans la clarté sans tomber dans
une recomposition politicienne. Cette démarche est naturelle pour un centriste
convaincu. S’unir pour un plan de redressement et d’urgence est nécessaire,
même limité ans le temps. Je suis convaincu que les progressistes de gauche, de
droite et par nature du Centre, y adhéreront pourvu qu’on respecte les
identités de chacun.
- Nous en sommes au choix crucial et irréversible dimanche
prochain et uniquement dans ce temps-là. Pour être très clair, je ne suis
candidat à rien, je ne suis pas en train de passer un entretien d‘embauche. Je
parle aux Français. Ma responsabilité est de leur dire ce que je crois en
conscience : il faut jouer ce pari de l’avenir. Cela demande du courage,
d’affronter quelques incompréhensions, mais au point où nous en sommes, c’est
le seul chemin positif possible pour notre pays.
- Je m’engage à fond. Je veux aider Emmanuel Macron. Je n’ai
ni ego, ni conditions, ni prétentions. Si on a besoin de moi, je réponds avec
mon cœur, ma détermination, mon expérience. J’étais en retrait total de la vie
politique, ma vie avait changé. L’édifice s’écroule, et moi je laisserais
faire ? Alors je suis prêt à me retrousser les manches deux ou trois ans pour
donner un coup de main.
- Cette élection doit être un nouveau départ. On ne va quand
même pas passer à côté de cet espoir-là!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.