François Bayrou |
Lors de ses dernières interventions dans les médias,
François Bayrou est revenu sur son souhait de voir émerger avec la victoire d’Emmanuel
Macron, un nouveau paysage politique autour de ce qu’il appelle désormais un «axe
réformiste» qui est cet axe central qui va de Juppé à Valls en passant par
Macron et lui-même, qui pourrait bien se constituer après les législatives.
«Chaque fois qu’un gouvernement d’un bord prend position,
explique-t-il, l’autre bord prend position contre et cela bloque le pays.
Choisir de ne plus être enfermé dans cet affrontement stupide, c’est ouvrir une
page nouvelle pour le pays. Choisir l’axe, que j’appelle réformiste,
c’est-à-dire qu’aucun des problèmes du pays ne va être laissé à l’abandon, que
l’on va tout résoudre ou tout corriger chaque fois qu’on rencontrera une
difficulté».
Il a précisé sa pensée à cet effet:
«Nous avons deux partis qui ont la totalité du pouvoir
depuis des décennies, qui ont la totalité des sièges eux et leurs satellites à
l’Assemblée nationale, qui représentent aujourd’hui moins de 30% des Français.
Ces partis-là s’effondrent sur leur usure, sur les pratiques, les dérapages,
les dérives dans lesquels ils se sont laissé entraîner, dérives intellectuelles
ou dérives de pratiques quotidiennes. Il est juste et il est normal, et
j’ajoute, il est pour moi essentiel, qu’on tourne la page sur ces pratiques et
ces dérives, qu’il y ait en effet une proposition politique – c’est Emmanuel
Macron qui la porte – qui nous dise: ‘nous allons ouvrir une page nouvelle’.
Une page nouvelle sur un élément absolument essentiel, qui est de dire: ‘depuis
des décennies, vous nous enfermez dans une guerre artificielle entre ce que
vous appelez droite et ce que vous appelez gauche, alors que tous les Français
savent que cela n’existe plus sous cette forme-là, et nous, nous voulons en
sortir, car nous avons besoin que des gens qui ont la bonne volonté de
travailler ensemble et de partager des objectifs puissent le faire sans être
paralysés par cette absurdité’. Ceci est une chose essentielle».
Quant à ceux qui l’accusent d’avoir changé d’alliance en
soutenant le candidat d’En marche!, il répond, «Je ne change pas de direction,
je n’en ai jamais eu qu’une: il faut un centre puissant en France. La
soumission du centre à un bord ou à l’autre, cela a plus souvent été à droite
qu’à gauche, à un des partis puissants qui tiennent le pouvoir est une défaite
de la pensée et de la volonté».
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