Dans cette rubrique, nous publions les
points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement
ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire
progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme
d’un journaliste proche des idées centristes et qui collabore épisodiquement à
cette rubrique. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.
Les duettistes Lagarde & Morin |
Monsieur Lagarde, président de l’UDI de son état, est venu
devant les caméras, les micros et les stylos affirmer que son parti ne
soutenait plus François Fillon et qu’il voulait un autre candidat, Alain Juppé
de préférence.
Tout comme d’autres membres de son parti, dont messieurs
Hénart et Vigier ou encore madame Jouanno ainsi que nombre de militants et de
petits chefs locaux de cette confédération.
Notons d’abord que l’UDI ne s’est pas encore prononcée sur
cette question mais cela n’a pas l’air de gêner outre mesure ceux que l’on
vient de citer ainsi que ceux que l’on va citer.
Car, de l’autre côté, monsieur Morin, président de Les
centristes de son état, parti membre de l’UDI, ennemi à la mort de monsieur
Lagarde mais ami de monsieur Vigier, est venu clamer le contraire, en soutenant
sans réserve le Fillon en question.
Tout comme d’autres membres de l’UDI dont messieurs Sauvadet
ou Leroy et quelques autres ainsi que des militants et petits chefs locaux.
Pendant ce temps, des députés, des maires et des élus locaux
de cette soi-disant formation continuent à quitter le navire qui coule pour
rejoindre Emmanuel Macron.
Vous direz, cette situation ressemble à celle de LR qui, ne
l’oublions pas, est une réunion hétéroclite de droitistes et de quelques
centristes égarés, une sorte d’UDI de droite.
Sans doute mais ce n’est pas pour cela que c’est une bonne
chose, ni un titre de gloire, bien au contraire…
Et puis au moins, Fillon, c’est leur candidat pas celui de
l’UDI.
Donc, si l’on comprend bien, l’UDI pourrait bien imploser –
ce qu’elle fera, c’est vrai, tôt ou tard – à cause d’un candidat qui n’est même
pas issu de ses rangs, qui n’est (surtout) pas centriste et qui n’a même pas un
programme centriste.
On aurait pu espérer que cette controverse fasse rire ou
pleurer les Français, voire de provoquer des polémiques sans fin.
En réalité, ils s’en foutent parce qu’ils s’en foutent de l’UDI
dont à peu près 4% des Français se disaient proches il y a quelques semaines.
Non seulement ce cartel électoral peu reluisant est devenu
un bordel sans nom mais vivement qu’il disparaisse.
Jean-François Bourrou
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