Manuel Valls |
Sur le plateau e
BFMTV, Manuel Valls a indiqué qu’il voterait dès le premier tour pour Emmanuel
Macron afin de faire barrage à Marine Le Pen et éviter le pire pour le pays.
Il a poursuivi en
estimant qu’il fallait également empêché un duel Fillon-Le Pen au second tour,
critiquant le candidat LR de suivre les pas de Donald Trump, sans nommer
explicitement ce dernier.
Il a ajouté qu’il
ne s’agissait que d’un vote personnel et qu’il ne se ralliait pas au candidat d’En
marche! précisant qu’il ne participerait pas à sa campagne.
Si Macron était élu
président, il estime qu’il y aura une recomposition politique et qu’une
nouvelle majorité doit être mise en place avec discussion entre tous ceux qui
ont vocation à en faire partie.
Celle qu’il a
esquissé est bien sûr celle de l’axe central, dont nous parlons souvent ici,
allant des réformistes de droite aux réformistes de gauche en passant par les libéraux
sociaux du Centre et les sociaux-libéraux d’En marche!
A ce moment-là,
estime-t-il, il faudra négocier pour que les sociaux-démocrates qu’il veut
représenter puissent faire partie de cette majorité progressiste.
Immédiatement, Emmanuel
Macron a remercié Valls pour sa décision pour cette annonce, expliquant, au
micro d’Europe 1, que les sociaux-démocrates avaient toute leur place dans la
majorité centrale qu’il veut constituer s’il gagne la présidentielle.
«Je pense
que ça traduit ce que j'avais indiqué il y a plusieurs mois, c'est-à-dire que
les primaires n'étaient pas en situation de regrouper l'ensemble de la gauche,
et cela traduit le fait que les sociaux-démocrates et les femmes et les hommes
de gauche responsables sont prêts à s'inscrire dans une démarche qui est la
mienne»
Néanmoins, il a tenu immédiatement à mettre les points sur
les i: «pour ce qui est de la démarche et de ce que j'entends conduire, je
serai le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques».
Il avait précisé la
veille, alors que l’on parlait d’un ralliement de Manuel Valls et de ses amis
politiques à sa candidature, qu’il ne le sollicitait pas et qu’en tant que
candidat à la présidentielle, il mettait l’accent sur son projet et son
programme car, selon lui «ce ne sont pas les décisions des uns et des
autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement».
La décision de
Manuel Valls, en tout cas, après celles, identiques, de personnalités de la
Droite, de la Gauche et du Centre, permet désormais de voir se concrétiser la
construction de cet axe central qui serait la majorité présidentielle d’Emmanuel
Macron en cas de victoire de ce dernier le 7 mai.
Un axe central qui
prendra sans doute la forme d’une coalition et non d’un ralliement de tous ceux
dont on vient de parler au sein d’une unique structure comme celle d’En marche!
On se rapproche ainsi
de cette tricoalition, dont nous avons parlé ici plusieurs fois, qui est en
train de recomposer le paysage politique français avec, aux côtés de l’axe
central, une coalition de la droite radicale et de l’extrême-droite et une
coalition de la gauche radicale et de l’extrême-gauche.
Alexandre
Vatimbella
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