Emmanuel Maccron |
La semaine s’achève
comme elle avait commencé pour Emmanuel Macron, désormais bien installé en tête
des sondages souvent devant Marine Le Pen, parfois à égalité avec elle, plus rarement
juste derrière elle.
Le candidat d’En
Marche! semble avoir passé un pallié malgré les attaques de plus en plus dures
qu’il essuie de tous bords.
Sa candidature
apparait donc de plus en plus solide mais cela n’empêche pas, bien au
contraire, tous les doutes feints ou réels distillés dans les médias.
La question qui
posent est de savoir s’il peut s’effondrer jusqu’à ne pas participer au second
tour.
Tous les modèles et
les précédents disent que non.
Mais il semble que
cela n’empêche pas journalistes, «experts» en tous genres et certains sondeurs
de prétendre le contraire.
Leur analyse se
fonde sur deux piliers.
Le premier viendrait
de ce que l’électorat d’Emmanuel Macron est plus volatile que les autres, que
beaucoup de ses électeurs potentiels pourraient changer d’avis et que l’importance
des abstentionnistes et de ceux qui déclarent qu’ils vont voter blanc pourrait
lui nuire.
La volatilité est
certes plus grande chez Macron que chez certains candidats (néanmoins moins
fortes que chez d’autres) mais, non seulement l’écart tend à s’amenuiser et,
surtout, aucun précédent ne dit que cette volatilité se manifestera le jour de
l’élection.
Quant aux électeurs
qui pourraient changer d’avis, ce sont, en partie, ceux qui sont volatiles et
qui pourraient décider de réintégrer leur famille d’origine au dernier moment,
certains à droite et d’autres à gauche faisant perdre mécaniquement Macron.
Quant au poids des
électeurs qui déclarent qu’ils vont s’abstenir ou voter blanc, l’idée est que
ce sont d’abord ceux de la Droite qui, horrifiés devant le comportement de leur
candidat, Fillon, ont décidé de ne pas voter pour ce dernier mais pourraient se
raviser au dernier moment.
On en trouverait
également du côté du PS avec le désastreux Benoit Hamon qui pourrait lui aussi
bénéficier d’un réflexe partisan au dernier moment au détriment de Macron.
Tout est possible,
l’analyse électoral n’étant pas une science exacte a priori, mais rien n’étaye
ces analyses pour l’instant et nous ne sommes plus qu’à 23 jours du premier
tour, ce qui rend moins évident un retournement de tendance telle qu’elle
changerait le paysage sondagier actuel.
Le deuxième s’appuierait
sur les erreurs qu’auraient commises les instituts de sondages aux Etats-Unis
incapables de prédire la victoire de Donald Trump.
Cette légende
durera sans doute une éternité sauf qu’elle est totalement fausse!
Tous les instituts
sauf quelques uns qui sont généralement pointés du doigt pour leur manque de professionnalisme
(dont un a été loué juste après les élections parce ce qu’il avait donné
faussement Trump en tête pendant des mois!) ou par leur engagement partisan ont
prévu une victoire d’Hillary Clinton avec 1% à 5% de plus que le candidat
républicain (en y ajoutant une prise en compte des marges d’erreur de 1% à 3%).
Et c’est ce qu’elle
a obtenu puisque la candidate démocrate a remporté le vote populaire avec 48,2%
contre 46,1% à son adversaire, soit 2,1 points de plus…
La seule chose que
les instituts ne sont pas parvenus à prédire ont été les résultats ultraserrés
dans certains Etats qui ont fait basculé l’élection en faveur de Trump.
Cette difficulté
assez récurrente aux Etats-Unis ne date absolument pas d’aujourd’hui.
Cependant, jusqu’à
présent, elle n’avait pas eu un impact aussi important sur la prédiction de la
victoire.
On passera sous
silence toutes les théories fumeuses qui sortent ici ou là de personnages
troubles qui viennent affirmer comme les bonimenteurs qui président l’avenir qu’ils
ont un modèle sûr à 100% qui donne vainqueur Le Pen, Fillon, Mélenchon ou,
même, Hamon!
(+5,5Au niveau des nouveaux sondages, voici
ceux qui sont parus aujourd’hui et qui mettent tous Emmanuel Macron en tête.
La nouvelle vague
du sondage Odoxa pour Le Point donne Emmanuel Macron en tête (26%) devant
Marine Le Pen (25%).
Suivent François
Fillon (17%), Jean-Luc Mélenchon (16%), Benoit Hamon (8%), Nicolas
Dupont-Aignan (5%) et Philippe Poutou (1,5%), les autres candidats ayant 1% ou
moins d’intentions de vote.
Au deuxième tour,
Emmanuel Macron l’emporte devant Marine Le Pen, 59%-41%.
Cette enquête semble
montrer, au-delà d’un résultat assez traditionnel dans les places occupées, en
termes de pourcentages, un effondrement de Benoit Hamon (-4,5 points) et une
hausse assez spectaculaire de Jean-Luc Mélenchon (+5,5 points) qui se
trouverait à quasi-égalité avec François Fillon.
Tout cela demande
confirmation par d’autres sondages, ce qui n’est pas exactement le cas de ceux
que nous présentons ci-dessous même s’ils montrent une dynamique Mélenchon, un
surplace global de Fillon et un essoufflement d’Hamon.
La nouvelle vague
de l’enquête Pop 2017 de BVA pour Orange et la presse régionale donne, de son
côté, Emmanuel Macron en tête (25%) devant Marine Le Pen (24%), François Fillon
(19%), Jean-Luc Mélenchon (15%), Benoit Hamon (11,5%) et Nicolas Dupont-Aignan
(3%), tous les autres candidats obtenant 1% ou moins d’intentions de vote.
Au second tour,
Macron (60%) gagne devant Le Pen (40%).
Voici, de plus, les
résultats du sondage Ifop «rolling» (quotidien) du jour pour Paris Match, CNews
et Sud radio publié aujourd’hui, ils donnent 25,5% pour Macron et 25% pour Le
Pen au premier tour et 60% pour Macron contre 40% pour Le Pen au second tour.
Emmanuel Macron
reste donc devant Marine Le Pen au premier tour tout en distançant François Fillon
de 8 points et possède une avance de 20 points sur la candidate d’extrême-droite
au second tour.
Viennent ensuite,
au premier tour François Fillon à 17,5%, Jean-Luc Mélenchon à 14%, Benoit Hamon
à 10,5%, Nicolas Dupont-Aignan à 4;5% (les autres candidats à 1% ou moins).
Pour information,
les résultats du sondage Opinionway pour Les Echos et Radio classique (pour
lequel nous avons exprimé quelques réticences, voir ici):
Au premier tour:
Emmanuel Macron et Marine Le Pen à égalité (24%), François Fillon (19%),
Jean-Luc Mélenchon (15%), Benoit Hamon (11%), Nicolas Dupont-Aignan (4%) et les
autres candidats à 1% ou moins.
Au deuxième tour:
Macron (63%), Marine Le Pen (37%).
(Sondage Odoxa
réalisé les 29 et 30 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 969
personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française
/ méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage BVA réalisé les 29
et 30 mars 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1418 personnes âgées de
plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des
quotas / marge d’erreur de 3 pointsSondage Elabe réalisé les 28 et 29 mars 2017
par internet auprès d’un échantillon de 998 personnes âgées de plus de 18 ans
et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge
d’erreur de 3 points // Sondage Ipsos réalisé du 25 au 27 mars 2017 par
internet auprès d’un échantillon de 1005 personnes âgées de plus de 18 ans et
représentatives de la population française / méthode des quotas / marge
d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par
internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées
quotidiennement par roulement – âgées de
plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des
quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement
par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées
quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de
la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Alexandre
Vatimbella
A lire aussi:
le politologue ROLAND CAYROL estime que les intentions de vote se cristallisent en faveur de MACRON et que le vote utile à gauche jouera en sa faveur à la fois pour contrer MARINE LE PEN et pour éviter un second tour LE PEN FILLON (choix de Valls) dont une majorité de Français ne veut pas.
RépondreSupprimerQuant aux voix de droite qui se portent sur MACRON, ce sont majoritairement des modérés ou des électeurs de JUPPE (dont le programme est proche de celui de MACRON) qui étaient sceptiques sur le programme très droitier de FILLON et qui moralement ne peuvent décemment voter pour lui après le Penelope gate et sa mise en examen. Je doute que ces électeurs là retournent à leur famille politique.