Il a aussi expliqué
qu’était également en jeu le soutien même de l’UDI à cette candidature.
«Je réunirai
la semaine prochaine le bureau exécutif de l’UDI afin que nous prenions une
décision collective, a-t-il déclaré, ajoutant qu’«en attendant cette décision,
la participation de l’UDI à la campagne de François Fillon est suspendue».
Selon certaines
sources, Jean-Christophe Lagarde aurait même demandé à François Fillon de se
retirer lors d’un coup de téléphone, jugeant sa position intenable ainsi que le
soutien de l’UDI.
Si la position de l’UDI
se confirme dans les prochains jours et n’est pas seulement un nouvel épisode d’une
mise en scène de sa pseudo-indépendance, elle agirait enfin avec raison et
responsabilité, ce que ses dirigeants ont refusé de faire jusqu’à présent,
demeurant collés au candidat LR alors que tout militait pour, au minimum, une
prise de distance digne et en accord avec les valeurs du Centre.
Cette suspension et
ce possible retrait ne remettent pas encore en cause l’alliance de l’UDI avec
LR pour les législatives, à moins que le maintien de Fillon la rende impossible
(ou que le candidat de substitution ne soit absolument pas centro-compatible).
Reste que la
situation des députés UDI est désormais très inconfortable.
D’une côté, s’ils
veulent être réélus pour la plupart d’entre eux, ils doivent passer par une
alliance électorale.
Et si ce n’était
plus avec LR, ce ne pourrait être qu’avec En marche!.
Or, rien ne dit qu’Emmanuel
Macron les accueillerait à bras ouverts et, surtout, leur garantirait une
investiture au vu de tous les candidats à la candidature qui se sont déjà
manifestés auprès des instances de son mouvement.
Mais, d’un autre
côté, en restant avec LR et Fillon, ils pourraient être emportés par la
tourmente du Pénélope Gate, s’ils tentaient de se faire réélire sous la
bannière d’un candidat complètement discrédité.
Ironie de l’histoire,
le député LR Bernard Accoyer avait annoncé juste auparavant que LR et l’UDI
avait scellé un accord qui serait officialisé dans les prochains jours pour
permettre à la formation centriste d’avoir 68 circonscriptions gagnables…
Alexandre
Vatimbella
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- L’Editorial
d’Alexandre Vatimbella. Non, monsieur Fillon, vous ne serez jamais le candidat
du Centre
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