Jean Lassalle |
Nous avons réussi à
échapper pour cette présidentielle à la fausse centriste et vraie ambitieuse opportuniste
Rama Yade mais nous n’avons pas pu échapper au faux centriste et vrai
branquignole, le funeste Jean Lassalle.
La première n’a
effectivement pas pu avoir ses 500 signatures alors que le second,
malheureusement, a pu y parvenir, se plaçant même en cinquième position quand
au nombre de parrainages obtenus...
Que des élus
estiment que pour le débat démocratique, nombre candidats puissent obtenir
leurs parrainages pour être présents sur la ligne de départ de la plus
importante élection de la vie politique française, quoi de plus normal.
Mais que des
personnages dangereux et qui ne représentant qu’eux-mêmes comme François Asselineau,
Jacques Cheminade et Jean Lassalle trouvent grâce à leurs yeux – auxquels on
pourrait ajouter un des deux candidats d’extrême-gauche, Nathalie Arthaud ou Philippe
Poutou – à de quoi laisser pantois sur leurs responsabilités en tant que représentants
de la nation et est à coup sûr un dévoiement de leur fonction et un coup de
couteau dans le dos à la présidentielle.
D’autant que si les
trois pieds nickelés que l’on vient de citer ont eu leur fameux passeport pour
la présidentielle, pourquoi pas alors Michèle Alliot-Marie ou Henri Guaino qui,
même s’ils ne représentent qu’eux-mêmes, ont tout de même une tenue politique
autrement plus solide.
Au-delà de cette
discussion, nous devons dire ici, à l’inverse de l’ensemble des médias et du
principal intéressé ainsi que des 708 élus qui ont osé lui donner leur
parrainage, que monsieur Lassalle n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais
un candidat centriste.
S’il a fait partie
du MoDem (et auparavant de l’UDF), pendant des années c’était uniquement par
fidélité à son ex-ami François Bayrou et non par le partage des valeurs du
Centre et du Centrisme dont on a pu s’apercevoir au fil du temps qu’il ne les
avait jamais connues.
Un Bayrou qui
réussissait tant bien que mal à le canaliser et à éviter qu’il dise ou fasse
des âneries ou qu’il dévoile trop son positionnement parfois d’une aberration
sidérante.
Mais un Bayrou qui
est responsable de l’avoir gardé dans le Mouvement démocrate.
Rappelons que le
principal fait d’arme de monsieur Lassalle est d’avoir fait une grève de la
faim parce qu’une usine de sa circonscription était délocalisée.
Ce geste qui fut
largement couvert par la presse était déjà par nature des plus bizarres.
En effet, en tant
qu’élu, il avait certainement d’autres moyens d’action que cette grève de la
faim.
Mais, surtout, l’usine
en question ne quittait absolument pas la France mais s’installait dans une
autre région avec, à la clé, des embauches supplémentaires.
Donc, si l’on
comprend bien, monsieur Lassalle faisait une grève de la faim pour empêcher qu’il
y ait moins de chômeurs dans son propre pays…
Quelle grande
preuve de responsabilité et de discernement pour un député de la république!
Nombre de militants
centristes furent d’ailleurs consterner et eurent honte d’un tel comportement.
Mais ce ne fut pas
le seul à poser problème.
Ainsi pour monsieur
Lassalle, Bachar Al Assad, le tyran sanguinaire de Syrie, est une personne tout
à fait fréquentable.
C’est non seulement
ce qu’il dit mais ce qu’il fait en le rencontrant, chez lui, à Damas.
Et il a réussi,
lors de l’émission «On n’est pas couché» sur France 2 à affirmer qu’il avait
des «doutes» sur les crimes d’Assad et notamment qu’il ait bombardé sa
population, provoquant une consternation sur le plateau et des réactions en
chaine chez les internautes indignés dont les plus gentils ont parlé de «naufrage
télévisuel», d’«interview totalement surréaliste», que ce monsieur avait «un
pet au casque» et se sont posé la question «pas seulement» de savoir «
ce qu'il fume, mais ce que fume les Français qui ont osé voter pour lui».
Autre grand fait d’arme de monsieur Lassalle, son passage
sur les ondes de Radio courtoisie, un média d’extrême-droite qui, selon, lui, «est
répandu sur l'ensemble du territoire avec beaucoup de bonheur» et où il a
déclaré qu’«en France on a réussi à croiser le capitalisme américain avec la
technocratie soviétique».
Et il a aussi expliqué que «le débat sur le mariage pour
tous, est un abaissement de la civilisation».
Signalons que monsieur Lassalle fréquente aussi les plateaux
de la télévision d’extrême-droite, Meta TV, tout comme le nationaliste haineux
Alain Soral et quelques autres de ses congénères.
Et, cerise sur le gâteau, comme le révélait Le Point en
février dernier, un des conseillers de monsieur Lassalle est un dénommé Michel-Roch
Faci, nazi notoire (et toujours fier de l’être), ce qui n’a pas l’air de gêner
outre-mesure le désormais candidat à la présidentielle qui a déclaré à l’hebdomadaire,
«Je ne savais pas qu’il avait été nazi. C’est sûr qu’il est parfois un peu limite,
mais, que voulez-vous, ma candidature rassemble des gens passés par tous les
extrêmes, comme des monarchistes….»
Voilà le type qui se dit centriste et que 708 élus de la
nation – ce qui en dit long sur leur discernement –permettent de se présenter,
non pas un show des élucubrations mais à l’élection la la plus importante
élection.
Mais quoi qu’il arrive, messieurs les journalistes, un peu
de sérieux, s’il vous plaît, ne l’appelez jamais centriste même si nous savons
que beaucoup n’auront pas cette «audace».
Et, gageons que monsieur Lassalle continuera à entretenir ce
quiproquo qui peut lui rapporter quelques voix.
Quant à nous, nous nous abstiendrons dorénavant de parler de
lui sauf dérapages scandaleux qui sont malheureusement à craindre vu le
personnage.
Alexandre
Vatimbella
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