Emmanuel Macron |
Emmanuel Macron a
présenté ce matin son programme présidentiel qui a été également publié sous
forme d’une plaquette et sur internet (Lire
ici le programme de Macron).
En introduction à
sa présentation, le leader d’En marche! a regretté les attaques de deux des
candidats à la présidentielle (François Fillon et Marine Le Pen qu’il n’a pas
cité nommément) contre l’état de droit pour se sortir des accusations de
détournements de fonds dont ils sont l’objet.
Quant au projet qu’il propose aux Français, il s’agit de «retrouver
notre esprit de conquête pour bâtir une France nouvelle» selon le titre même de
sa plaquette.
Il s’agit d’un «contrat
avec les Français», le «cœur de l’engagement» qu’il souhaite prendre.
«Formidablement confiant» dans «la capacité de
notre pays à se réformer» car «la France est un pays qui est réformable», il n’en
propose pas moins «un changement radical» et pas une simple réformette.
Car, pour Emmanuel
Macron, «nous ne sommes pas dans un temps politique classique de la vie
politique française».
Ce qu’il veut, c’est
«responsabiliser chacun et chacune» en faisant en sorte, entre autres, qu’ils
prennent «leur part dans le changement» car il faut que «les citoyens soient
les acteurs de cette transformation radicale».
Refusant «d’acter
la défaite» de la France, son programme, a-t-il tenu à préciser face à celui de
François Fillon, n’est absolument pas celui qui fut mis en place au Royaume Uni
dans les années 1980 par l’ultraconservatrice et ultralibérale Margaret
Thatcher, modèle du candidat LR.
Le projet que porte
Macron se veut également «pragmatique en matière d’actions».
Néanmoins, sa «cohérence»
c’est «l’efficacité et la justice».
Car «pas d’efficacité
sans justice, pas de justice sans efficacité»
Ainsi, «toutes les
mesures seront prises par rapport à leur efficacité» avec une évaluation
systématique de leurs effets.
«Mais en temps, il
faut de la justice» ajoute le leader d’En marche! car il faut mettre un terme à
«l’indécence et aux privilèges qui ont trop duré» avec «des dirigeants comptables»
de leurs actes.
De même Emmanuel
Macron veut une «réconciliation entre protection et liberté» car il n’y a «pas de
liberté sans protection et pas de protection sans liberté», le tout dans la
sécurité.
Afin de «construire
l’avenir de ce pays», il mettra en route six chantiers qui seront la structure
du contrat avec les Français qu’il leur propose.
Ceux-ci concernent un effort particulier sur l’éducation et la culture, une
réforme de la société du travail, la modernisation de l’économie, le
renforcement de la sécurité de la nation, le renouveau démocratique et la
défense des intérêts du pays.
Concernant la transmission des savoirs et des valeurs, il estime qu’«il
n’y a pas de liberté et d’égalité des chances» sans l’émancipation «des hommes
et des femmes» pour qu’ils «soient vraiment autonomes et libres de leurs choix».
Pour ce qui est du travail, il affirme que «l’émancipation de chacun se
construit par le travail».
En matière économique et sociale la «vraie mobilité» est, selon lui, de «permettre
à chacune et à chacun quand il a les talents de réussir dans la société
française». Mais, ajoute-t-il s’il faut une «société libérée des carcans et des
blocages», il faut que celle-ci aide «les plus faibles».
Un programme à la philosophie très social-libérale, étiquette
revendiquée par Emmanuel Macron, évidemment très centro-compatible (c’est-à-dire
libéral social) et dont les piliers sont le progressisme et le réformisme.
Un programme qui doit, selon lui et par rapport à la situation du pays, se
traduire par un changement radical pour faire réellement entrer la France dans
le XXI° siècle et lui permettre de demeurer un des pays les plus riches et les
pus puissants de la planète et non pas de subir et de régresser.
Alexandre
Vatimbella
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