François Fillon & Marine Le Pen |
Un populiste démagogue demeure un populiste démagogue.
Tous ceux qui ont cru voir dans le discours de Donald Trump
au Congrès le premier acte d’un «vrai» président en sont déjà pour leurs frais
avec les nouvelles révélations sur les liens entre son équipe de campagne et la
Russie (ainsi que sa défense des personnes incriminées) et ses nouvelles
attaques contre Barack Obama qui, selon ses dires et sans aucune preuve
(étonnant, non!) l’aurait mis sur écoute téléphonique pendant la campagne
électorale.
Ces personnes, donc, qui guettent désespérément un Trump «normal»
seront jugées par l’Histoire, non comme des «idiots utiles» mais bien comme des
«crétins inutiles».
S’il n’y a pas de Trump normal, il y a sans doute un Trump
français.
Mais, ici, une compétition se livre pour savoir qui aura le
déshonneur de la gagner: François Fillon ou Marine Le Pen.
Il semblait, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy à la
primaire LR, que la seule concurrente sérieuse était Marine Le Pen et l’on s’apprêtait
à lui décerner le trophée de la post-vérité, des faits alternatifs, des mensonges,
des attaques et des grossièretés.
Mais, un concurrent de dernière minute s’est invité pour lui
livrer un duel qu’il est en passe de remporter, ce n’est pas peu dire qu’il a
mis les bouchées doubles.
En mentant, en se parjurant, en ayant fait du népotisme, en
en appelant au peuple contre les institutions démocratiques, en se parant de la
victime du système, en tentant de déstabiliser le régime, en parlant de
complot, François Fillon s’est démené comme un beau diable pour conquérir le
trophée qui, désormais, lui tend les bras.
Avec la foi du nouveau converti, le candidat LR manifeste un
entrain dans son populisme et sa démagogie qui devrait forcer l’admiration de
Marine Le Pen.
Et ça marche puisque les déclarations des deux personnages
peuvent être comprises comme une défense de leurs affaires réciproques et ils
ont désormais des intérêts objectifs communs contre les juges qui veulent les
mettre en examen et devant l’opinion publique qu’ils tentent de manipuler à
leur profit sans se poser beaucoup de questions morales ou de conscience.
Parce que, rappelons des évidences.
Ni Marine Le Pen, ni François Fillon ne contestent les faits
d’avoir employé des personnes de leur entourage et de leur famille.
Donc, ici, pas de complot, pas de volonté de nuire, il s’agit
de leurs actes pris en toute responsabilité.
Quand on s’aperçoit que l’une des personnes payées par le
contribuable est un garde du corps de Marine Le Pen et une autre la femme de
François Fillon et que l’on ne trouve aucune preuve de leur travail effectif
parce que ni la première, ni le second ne sont capables d’en fournir, il ne s’agit
pas d’un complot, ni d’une volonté de nuire, il s’agit de soupçons plus que
probables de détournements.
Et quand la justice décide au vu de dossiers bien étayés, de
mettre ses deux personnages en examen, c’est qu’ils suivent uniquement la
procédure normale, vous savez, celle qui a conduit Alain Juppé et Nicolas
Sarkozy à être mis en examen et qui permettait, surtout, à François Fillon d’affirmer,
la main sur la poitrine, que le premier n’avait pas toujours été honnête et que
s’il se trouvait dans la situation du second, il se retirerait de la campagne
présidentielle.
Tout cela, en réalité, est le refus de madame Le Pen et de
monsieur Fillon s’assumer leurs responsabilités de citoyens.
Ce qui promet si jamais l’un d’entre eux entrait à l’Elysée.
Centristement votre
Le Centriste
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