François Bayrou |
Lors de son passage sur Radio J, dimanche 26 mars, François
Bayrou a estimé qu’il fallait une «réconciliation nationale», thème qu’il
partage avec Emmanuel Macron qu’il soutient pour la présidentielle.
Il a ajouté qu’une «nouvelle époque» allait «s’ouvrir avec
l’élection d’Emmanuel Macron» qui «va permettre au Président de la République,
au gouvernement, à la nouvelle assemblée, à la nouvelle majorité de
reconstruire la France».
Concernant la future majorité, le président du Mouvement
démocrate a expliqué qu’il défendait
depuis longtemps «cette idée simple qu’il n’y avait qu’une majorité possible
pour entraîner la France vers un futur qui lui permettrait de sortir de
l’enlisement glauque dans lequel elle se trouve: cette idée est que l'on
accepte sur un arc central de réunir des réformistes, des gens qui disent ‘nos
problèmes ne sont pas si grave que l’on ne puisse les résoudre’, alors allions-nous
pour les résoudre’».
Et de poursuivre:
«Le modèle allemand, le modèle scandinave, le modèle de
toutes les démocraties appartenant à l’Union européenne. Ce modèle, pour moi,
est le seul viable car il n’y a qu’une majorité cohérente possible, cette
majorité centrale. Il n’y a pas de majorité possible à gauche comme vous le
voyez, il n’y a pas de majorité possible à droite. Je vous livre ainsi ma
conviction: il se trouve que toutes ces bonnes volontés qui se manifestent, ce
sont des gens qui n’ont pas toujours les mêmes idées – entre eux ils ont des
nuances. Il appartiendra au Président de la République et au gouvernement qui
sera nommé de faire que ces nuances fassent une complémentarité et pas une
opposition.»
Il avait déjà évoqué ce que devrait être la composition de «cette
grande alliance centrale» sur le plateau de BFMTV le 19 mars dernier:
«C’est une proposition centrale. Si l’on prend les
responsables politiques, Manuel Valls d’un côté, jusqu’à Alain Juppé et ses
amis de l’autre, en passant par le Centre, que je représente devant vous: il y
a des différences, mais pas d’oppositions irréductibles. Ce sont des gens qui
ont perpétuellement essayé de faire triompher des solutions d’équilibre pour le
pays, que tous les autres pays européens ont choisies, avec lesquelles tous les
autres pays européens ont réussi. Ces deux partis ont eu comme obsession
d’empêcher de les faire naître. Je trouve que ce qu’Emmanuel Macron apporte
c’est une possibilité réelle de voir s’ouvrir une page nouvelle.»
Et il avait ajouté alors:
«Vous allez entendre une phrase que j’ai dite 10 fois par le
passé sans peut-être qu’elle n’ait l’écho qu’elle a aujourd’hui: ‘Il n’y a
qu’une majorité cohérente en France, une majorité centrale’». Elle n’a jamais
été essayée! C’est le moment de le faire parce que c’est la seule qui peut
renouveler le paysage politique.»
Sur Radio J, il est également revenu sur son soutien à
Emmanuel Macron:
«Parlons de l’essentiel: il y a un phénomène aujourd’hui
extraordinairement frappant, c’set qu’il y a un seul candidat que des élus ou
responsables rejoignent! Les autres sont au contraire quittés par leurs
responsables ou leurs élus. Il y a une dynamique Macron et un effet
d’entraînement, parce que la situation créée par la candidature ou l'élection
des autres candidats principaux est insupportable. Alors certains diront ‘c’est
un choix par défaut’ mais toute élection d’une certaine manière est un choix
par défaut. Tout le sens de mon engagement a été le rassemblement. Je l’ai
pratiqué et je suis très content de l’avoir fait. Toute élection oblige à
choisir, souvent entre des inconvénients. Dans cette affaire, les risques qui
seraient imposés aux Français par les conditions de l'élection des autres
candidats fait qu’évidemment, les uns par choix d’adhésion et les autres en
disant ‘c’est quand même cela la garantie principale’, se tournent vers
Emmanuel Macron. C’est le seul aujourd’hui qui chaque jour rassemble un peu
plus, des gens de droite, des gens de gauche, des gens du centre indépendant,
nombreux. Au fond, pour moi, c’est la réalisation du projet que j’ai défendu
devant les Français pendant des années.»
Sur BFMTV, il avait expliqué que le programme de Macron
était «un programme de rupture».
«Et si je devais le résumer, avait-il poursuivi, je dirais,
autant de liberté que nécessaire, autant d’égalité que possible! Le choix
déterminé de mener une politique qui permettra enfin à la France de faire face
aux défis sans se fracturer.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.