Comme l’on dit, le plus difficile n’est pas de monter mais
de se maintenir.
Ainsi, en football, une équipe peut créer la surprise et
s’installer en tête du championnat, encore faut-il, ensuite, qu’elle s’y
maintienne, ce qui est beaucoup plus ardu et incertain.
C’est un peu le cas d’Emmanuel Macron aujourd’hui dans la
campagne présidentielle.
Alors qu’il est devenu le favori de l’élection, de sondages
en sondages, que ce soit sur les intentions de vote, sur son image, sur ses
capacités mais aussi par le nombre de gens qui le rejoignent venus de tous les
horizons politiques, simples citoyens ou responsables politiques en rupture de
banc avec leur partis.
Ce moment de vérité a déjà commencé et va inévitablement s’accentuer
de jours en jours.
Pour s’en rendre compte, il suffit de lire la presse, et
celle de gauche, et celle de droite, qui lance sans discontinuer des attaques
plus ou moins fortes, plus ou moins honnêtes, plus ou moins partisanes contre
le leader d’En marche! (peu sont en sa faveur) et qui sont reprises assez
servilement par les chaînes d’information en continue.
De même, il suffit d’entendre les propos assassins venus du
personnel politique de droite, de gauche et du Centre qui ne fait plus dans la
dentelle et dont la hargne et la méchanceté n’ont d’égal que la peur de le voir
remporter la présidentielle le 6 mai prochain.
Et on ne parle même pas des mensonges, des fausses
informations et des «faits alternatifs» déversés par le web et venus
d’organisations ainsi que de médias souvent financés par des pays étrangers et
toujours d’extrême-droite ou d’extrême-gauche.
Ces attaques et ces dénigrements portent sur tout et
n’importe quoi, que ce soit la soi-disant absence de projet, les unes de Paris
Match, sa vision du colonialisme, ses prétendus mœurs dissolues ou son jeune
âge.
Tout est bon pour l’abattre.
Jusqu’à présent, aucune de ces stratégies n’a fonctionné, ce
qui ne veut pas dire, d’une part, que d’autres ne fonctionneront pas ou
qu’Emmanuel Macron ne dévoilera pas dans des moments critiques des limites, des
faiblesses et des défaillances.
C’est en cela que c’est un moment de vérité si important.
Il va lui falloir continuer son chemin en parant toujours
plus d’attaques venues de plus en plus d’endroits, tout en précisant son
projet, en explicitant ses points de vue et en entraînant tous ceux qu’il a
séduits et qui viennent d’horizons divers.
C’est d’ailleurs là que l’attendent ses adversaires même si
leurs tentatives de le décrédibiliser n’ont pas donné des résultats pour
l’instant.
Dans les semaines qui viennent, c’est donc réellement la
stature de présidentiable de Macron qui va sans cesse être discutée et qui est
en jeu.
Voilà qui est bon pour la démocratie.
Car cette période sera tout sauf inutile pour les Français
et la France.
Au-delà du dynamisme et de l’espérance que suscite Macron,
ceux-ci et celle-là doivent encore jauger certains aspects de sa personne et de
ce qu’il veut faire avant de lui confier leurs destinées pour les cinq
prochaines années.
Il est trop tôt pour dire s’il va relever le défi.
Il a certainement beaucoup d’armes pour y parvenir comme
nous l’avons dit souvent ici.
Cependant, c’est bien maintenant qu’il est le favori, qu’il
a des ennemis de partout et qu’il doit encore convaincre que nous allons savoir
s’il a l’étoffe d’un président de la république.
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
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