Ces derniers jours,
Emmanuel Macron, lors de plusieurs interventions dans les médias, a précisé
plusieurs points de son programme en regrettant que ses adversaires l’attaquent
sur la soi-disant absence de propositions.
En outre, il a
commenté l’actualité, tant sur l’affaire Fillon que sur la situation de
François Bayrou ainsi que sur les résultats de la primaire du Parti socialiste
tout en précisant son positionnement politique.
Sur le
rassemblement d’En marche!
Emmanuel Macron
veut rassembler les sociaux démocrates «de la gauche du réel», les écologistes «exigeants
porteur d'un humanisme radical» et les sympathisants du centre droit ainsi que
les «gaullistes sociaux».
J'accueille toutes les Françaises et tous les Français qui
se retrouvent dans ce projet clair. Au sein d'En marche!, on croit dans la
réforme économique et sociale, on croit dans la transition numérique et
environnementale, on croit dans les sécurités individuelles qui permettent à chacune
et chacun lorsqu'on est dans une situation fragile de rebondir (...) on croit à
une vraie politique éducative et de formation tout au long de la vie, on croit
à l'Europe et au projet européen».
Sur son positionnement politique
«J'ai toujours dit que je venais de la Gauche, c'est ma
famille politique, je viens d'une famille de gauche. Je ne crois pas à la
gauche de l'égalitarisme, je crois à la gauche de l'égalité des chances».
Concernant le clivage entre gauche et droite: «je ne le nie
pas. Mais il faut le dépasser pour répondre à de nouveaux défis».
Sur François
Bayrou
«Il y a beaucoup de ses anciens compagnons de route qui nous
ont rejoints et j'espère qu'il prendra lui-même ses responsabilités dans les
jours, dans les semaines qui viennent puisque j'ai entendu que c'était son
projet».
Sur le «Pénélope Gate»
Sans prendre position sur un retrait de la présidentielle du
candidat François Fillon, en ne voulant pas faire de la «politique fiction», il
souhaite dans le «calme», des «explications» et de la «transparence» pour que
la «dignité de la vie politique soit préservée.
Néanmoins, il estime que «c'est à la fois un état de
sidération dans la classe politique et, plus largement, dans le pays. C'est une
colère qui monte».
Sur Benoît Hamon
Pour Macron, «il est le candidat légitime du Parti
socialiste, dans une primaire qui n'en dépassait pas vraiment les frontières.
Benoît Hamon reflète une gauche très interventionniste».
Il ne partage pas «les mêmes convictions» car «il est sur
une ligne très à gauche, il veut recréer la gauche plurielle. Mon offre
consiste plutôt à rassembler la social-démocratie, l'écologie réaliste, la
droite orléaniste et le gaullisme social».
Sur l’Union européenne
Le leader d’En marche! est un européen convaincu et il veut
un approfondissement de l’Union européenne. «Je suis un Européen cohérent. Si
l'on avance plus depuis douze ans, depuis le non au traité européen, c'est
parce que depuis, nous ne proposons plus rien pour l'Europe».
Ce dont on a besoin dans la mondialisation, explique-t-il «ce
n'est pas moins d'Europe mais c'est une vraie Europe qui sait se défendre».
Sur son programme
Voici les dernières mesures qu’il a proposées sachant qu’il
a indiqué qu’il présenterait courant février un programme complet et chiffré.
- En matière
économique et sociale
> Conservation de la durée légale du travail à 35 heures,
tout en renvoyant à l'accord de branche ou l'accord d'entreprise la possibilité
de négocier d'autres équilibres.
> Augmentation de près de 50 % du montant moyen de la
prime d'activité (pour un coût supplémentaire de 2,1 milliards d'euros).
> Transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi
(CICE) en allègement de charges durable.
> Suppression de la totalité des charges générales au
niveau du smic.
> Suppression des cotisations maladie et des cotisations
chômage (3,1 points de charge) pour tous les salaires grâce à une augmentation
de 1,7 point de la CSG, en protégeant les chômeurs et les retraités les plus
modestes.
> Transformation de l'impôt de solidarité sur la fortune
(ISF) en impôt sur la rente immobilière, la part qui finance l'économie réelle,
c'est-à-dire la détention d'entreprise ou d'action, ne serait plus imposée.
> Gestion de l'Unedic (chômage) et de la formation
professionnelle par l'État.
> Extension de l'assurance-chômage pour les indépendants
après 5 ans d'activité. >Obligation de se former pour continuer à toucher l’assurance-chômage
au bout d’un certain temps avec, à l'issue de cette formation, suppression de
l'indemnisation en cas de refus de toute offre d'emploi raisonnable.
> Indemnisation des chômeurs même après une démission.
> Baisse du plafond des indemnités chômage.
> Mise en place d'un plancher et d'un plafond des
dommages et intérêts accordés aux prud'hommes pour licenciement.
> Mise en place d'un système de bonus-malus dans les
cotisations d'entreprise selon le recours au CDI par rapport au CDD.
> Construction d’un régime universel de retraite
indépendant du statut (salarié, indépendant ou fonctionnaire).
- En matière européenne
> Lancement dans toute l'Union européenne, dès la fin des
élections allemandes à l'automne 2017, de conventions démocratiques, pour
construire un projet politique commun ensuite soumis à la validation de tous
les États membres.
> Possibilité pour les États membres qui le souhaitent
d'aller plus loin dans la convergence fiscale, sociale et énergétique.
> Examen des demandes d'asile au plus près des conflits,
dans les consulats des pays limitrophes.
> Sortir les investissements d'avenir des critères de Maastricht.
> Mise en place d'un plan d'investissement européen
beaucoup plus puissant que le plan Juncker.
> Création d'un ministre des Finances de la zone euro.
- En matière institutionnelle
> Nécessité d'avoir un casier judiciaire vierge pour
accéder à des fonctions ministérielles.
> Introduction d'une dose de proportionnelle à
l'Assemblée.
> Non-cumul des mandats de parlementaires dans le temps.
- En matière de santé
> Doublement des maisons de santé d'ici 2022 pour lutter
contre les déserts médicaux.
> Vente des médicaments à l'unité.
> Prise en charge à 100 % des frais de lunettes, des
prothèses dentaires et d'audition d'ici 2022.
> Création d'un service sanitaire de trois mois pour tous
les étudiants en santé.
- En matière de sécurité
> Recrutement de 10 000 policiers et gendarmes en 3 ans.
> Création d'une cellule centrale de traitement des
données de masse de renseignements.
- En matière d’éducation
> Division par deux du nombre d'élèves dans les classes
de CP en zone d'éducation prioritaire, grâce à la création de 12 000 nouvelles
classes.
> Introduction de la sélection au niveau du master à
l'université.
> Transfert aux régions de la gestion de l'enseignement
professionnel.
> Autonomisation des établissements scolaires, notamment
au niveau pédagogique.
> Rétablissement des sections européennes et des classes
bilingues.
- En matière de logement
> Création d'un bail mobilité, avec des droits restreints
pour le locataire, réservé aux publics les plus en difficulté.
> Augmentation de l'offre de logement pour à terme en
finir avec l'encadrement des loyers.
- En matière d’environnement
> Respect de la trajectoire définie par la loi de
transition énergétique.
> Politique de convergence des fiscalités sur l'essence
et le diesel sur 5 ans.
- En matière culturelle
> Création d'un "pass culture" de 500 euros
pour chaque Français l'année de ses 18 ans.
Alexandre
Vatimbella
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