François Bayrou & Emmanuel Macron |
Parlant de la «gravité
de la situation» qui n’a jamais été aussi grande «depuis 50 ans», François
Bayrou, lors d’une conférence de presse, a affirmé que le «peuple était en
danger» et qu’aucun des candidats déclarés n’était réellement adoubé par les
Français.
Disant avoir reçu
de très nombreux témoignages pour qu’il se présente, le président du MoDem a déclaré
qu’il mesurait néanmoins sa responsabilité et que devant les périls, il ne voulait
pas disperser les voix des démocrates.
C’est pourquoi il
proposait une alliance à Emmanuel Macron – qu’il a qualifié de «brillant» – et,
donc, de ne pas se présenter à l’élection présidentielle.
Cependant, pour
finaliser cette alliance, il veut des «nouvelles pratiques» mais aussi que le
programme de Macron contienne une «loi de moralité publique» et qu’elle permette
d’éviter que les «grands intérêts privés» ne prennent le pays en otage.
Il a également
indiqué qu’il souhaitait que le travail soit mieux rémunéré et qu’il y ait une
loi électorale basée sur une dose de proportionnelle.
Il, a ajouté qu’il
avait rencontré Emmanuel Macron la semaine dernière et qu’il allait le rencontrer
dans les heures à venir, précisant que le Centre ne se fondait évidemment pas
dans En marche! mais souhaitait une alliance avec ce mouvement.
Et il a conclu son
intervention en disant que «l’heure est venue pour que les intérêts personnels
et partisans soient dépassés».
Dans un sondage
Elabe pour BFMTV publiés juste avant son annonce, François Bayrou n’est pas
vraiment perçu par les Français comme un possible président de la république.
S’il est considéré
majoritairement comme honnête (55%) et sympathique (54%), les Français ne sont
que 32% à penser qu’il a les qualités nécessaires pour être président, 28% à
estimer qu’il est capable de rassembler les Français.
Et pour ces deux
dernières qualités, Emmanuel Macron est nettement devant lui puisqu’il
recueille respectivement 42% et 45%d’opinions favorables (mieux que François
Fillon et Marine Le Pen, par ailleurs).
A noter que si les
sympathisants du MoDem sont majoritaires à lui trouver l’ensemble des qualités
proposées par le sondage (qui sont, avec celles précités, le dynamisme, la réelle
volonté de changer les choses, la compréhension de gens comme eux) et qu’il n’est
pas du tout inquiétant, en revanche, ce n’est pas le cas des sympathisants de l’UDI
qui ne lui donne la majorité d’opinions favorables uniquement pour son
honnêteté et son côté sympathique mais qui ne sont que 29% à penser qu’il a les
qualités pour être président de la république, 32% qu’il est capable de rassembler
les Français et 14% qu’il veut vraiment changer les choses.
(Sondage Elabe
réalisé les 21 et 22 février 2017 par internet auprès d’un échantillon de 977
personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française
/ méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
Alexandre
Vatimbella
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