François Fillon & Marine Le Pen |
Mais pourquoi diable Marine Le Pen a pris la défense de la
Droite dans les affaires qui assaillent ses leaders (Fillon pour le «Pénélope
Gate» et Sarkozy pour Bygmalion) en déclarant devant des journalistes, «Je
n'aime pas beaucoup toutes ces procédures qui interviennent quelques semaines
avant des élections. Je les considère par principe toujours un peu suspectes de
vouloir influencer le débat public»?
Et tout cela après avoir, dans un premier temps, critiqué
la défense choisie par Fillon lors de sa conférence de presse, dénonçant un «mensonge».
Certains diront que c’est parce qu’elle sent le souffle de
la justice derrière elle à propos de plusieurs affaires qui pourraient
compromettre son avenir politique.
Mais n’est-ce pas aussi et surtout parce qu’aujourd’hui, le
premier adversaire de la candidate d’extrême-droite, ce n’est plus François Fillon
mais Emmanuel Macron?
Parce que si Fillon était son principal concurrent, sans
doute qu’elle ne serait pas aussi compatissante avec lui.
Ainsi, si Le Pen affronte Macron au second tour, elle perdra
quasiment à coup sûr car le candidat de l’axe central et centro-compatible ne
devrai pas avoir, comme le montre les sondages, de difficultés à être le «candidat
républicain» face à la menace populiste et démagogique représentée par la
candidate d’extrême-droite.
En revanche, si Fillon demeure en course et parvient à se
qualifier pour la finale, plombé qu’il est par les affaires, elle peut espérer
l’emporter en jouant la carte de celle qui va nettoyer les écuries d’Augias et
en présentant le candidat de LR comme celui de cette classe politique pourrie
et corrompue qu’elle dénonce depuis des années et qui trouve un certain écho
dans la population.
D’ailleurs, devant des journalistes étonnés de cette défense,
elle a tout de suite précisé qu’elle n’était pas «solidaire» notamment de
Nicolas Sarkozy.
Faut pas pousser, tout de même!
Oui, la patronne du Front national voit bien quel avantage
elle pourrait avoir de se retrouver face à François Fillon, celui qui fut l’ancien
premier ministre de Nicolas Sarkozy…
D’autant qu’elle n’a pas besoin en l’état des sondages de
récupérer les voix du candidat de LR au premier tour puisqu’elle est en tête
désormais des intentions de vote.
Ni d’attendre qu’un certain nombre d’électeurs de droite
radicale la rejoignent quand Fillon sera au fond du trou.
Non, ce dont elle a besoin au second tour, c’est d’un
candidat fragilisé, dont l’image sera celle d’un homme malhonnête auprès du
public.
Donc de Fillon.
Centristement votre.
Le Centriste
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