Ombre de lui-même, le Parti radical – le plus vieux parti de
France et membre de l’UDI – tenait son 116° congrès ce samedi 4 février à
Issy-les-Moulineaux dans la banlieue parisienne.
Au menu, le «Pénélope Gate» et le désarroi des centristes
devant la déconfiture actuelle du candidat LR pour la présidentielle empêtré
dans les emplois fictifs de sa famille et ses mensonges à répétition.
Ainsi, une motion défendue par l’ancien député Thierry
Cornillet pour un soutien à Emmanuel Macron a obtenu un peu moins de la moitié
des voix que celle pour un soutien à l’accord avec LR (pas encore finalisé) qui
si elle a obtenue la majorité, a été loin d’être plébiscitée – 66% des voix c’est-à-dire
34% de l’assistance qui ne l’a pas votée.
Ce qui n’a pas empêché le président du Parti radical, Laurent
Hénart, de se montrer particulièrement offensif à l’encontre de Macron en
apportant, par ailleurs, un soutien sans réserve à Fillon.
On est loin de l’époque de Jean-Louis Borloo qui avait fait
reprendre son indépendance aux radicaux en sortant le parti de l’UMP puis en
créant l’UDI après que François Fillon ait œuvré de tout son poids afin de l’empêcher
de devenir premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Loin est également le temps où Hénart, dans une sorte de
frisson d’émancipation qu’il a depuis troqué pour un suivisme politicien, se
demandait s’il ne fallait pas que l’UDI fasse alliance avec Emmanuel Macron
dont le positionnement est nettement plus centro-compatible que celui de
François Fillon qui a choisi un programme de droite radicale et un
ultralibéralisme à la Margaret Thatcher, bien loin de l’humanisme radical, sans
parler des références chrétiennes si éloignées du parti de la laïcité.
Laurent Hénart a été bien aidé dans son entreprise de
sauvetage du soldat Fillon auprès de ses troupes par Jean-Christophe Lagarde,
président de l’UDI mais aussi d’un Hervé Morin, l’homme qui veut s’afficher
comme le plus filloniste des centristes, d’un Jean-Pierre Raffarin à nouveau
aux plus beaux jours de son opportunisme et d’un Gérard Larcher, le plus fidèle
soutien de l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Certains diront que ce positionnement était écrit d’avance,
que la faiblesse de la formation de centre-droit en est la cause et ils n’auront
pas tort.
Dommage pour l’identité du Parti radical.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.