mardi 28 février 2017

Présidentielle 2017. Sondages: Macron et Le Pen au coude à coude au premier tour

Marine Le Pen et Emmanuel Macron
Les deux sondages quotidiens (rolling) de ce jour confirment qu’Emmanuel Macron s’est rapproché de Marine Le Pen au premier tour et la distance nettement au second.
Concernant le premier tour, il obtient 24% contre 25,5% à Marine Le Pen, Fillon étant à 20,5, pour l’Ifop (Paris Match, iTélé et Sud radio).
Pour Opinionway (Les Echos et Radio classique), il obtient 24% contre 26% à Le Pen, Fillon étant à 21%.
Au deuxième tour, les deux sondages mettent Macron nettement en tête, 62%-38% pour l’Ifop, 61%-39% pour Opinionway.
Quant à Benoit Hamon il est à 14% (Ifop) et 15% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon est à 11,5% (Ifop) et 11% (Opinionway).
(Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


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Une Semaine en Centrisme. Centriste ou l’insulte faite à Macron!

Emmanuel Macron
L’alliance proposée par François Bayrou et acceptée par Emmanuel Macron a initié une nouvelle mode dans les médias anti-Macron ainsi que chez tous ses adversaires de gauche et de droite – et il y en a de plus en plus depuis qu’il est devenu le favori de présidentielle –, le décrédibiliser et l’insulter en le qualifiant de… centriste!
Pour tous ceux qui s’intéressent au Centre ainsi que pour tous les centristes, le fait que la Gauche et la Droite fassent du mot «centriste» une insulte n’est guère nouveau et sous-entend que celui qui l’est, est une personne sans conviction politique, opportuniste et en quête de sièges et de postes.
Comme ne l’est guère la tentative de séduction à chaque élection des électeurs centristes de la part des partis de gauche et de droite puisque pour cette même Gauche et cette même Droite, impossible de gagner dans un scrutin majoritaire sans l’apport de leurs voix alors même que beaucoup de ces quémandeurs, à côté de l’insulte, nient généralement l’existence d’un Centre…
Toujours est-il que l’appellation centriste accolée à Emmanuel Macron est le dernier avatar d’une campagne de dénigrement où, à droite, on en fait l’héritier de François Hollande et, à gauche, le représentant de la finance mondiale.
Ah, le bonheur de se retrouver sous les feux croisés de la Droite et de la Gauche, situation expérimentée systématiquement par les centristes à chaque élection ou à chaque dîner en ville!
Néanmoins, la Droite, en le gauchisant, et la Gauche, en le droitisant, en on fait un homme central (si ce n’est centriste) sans le savoir et lui ont attiré bien des sympathies qui lui permettent désormais d’entrevoir les portes de l’Elysée.
Comme quoi, les attaques primaires ont souvent des effets contraires à leurs objectifs.
Le problème, c’est qu’une partie de l’équipe de campagne de Macron refuse de voir le mot centriste accoler à leur candidat.
Non pas parce qu’ils détestent les centristes comme c’est le cas à gauche et à droite mais parce qu’ils ont peur que cette étiquette disqualifie leur champion auprès de certains électeurs de gauche et de droite, sans oublier qu’être partout et ailleurs sans être de nulle part vous permet de ratisser très large sous le qualificatif de «progressiste réformiste» (ce qu’est un centriste…).
Une stratégie à laquelle les centristes sont malheureusement habitués depuis longtemps et même de la part de ceux qui se prétendent centristes.
On se rappelle la triste déclaration de François Bayrou lors d’une conférence de presse en 2007 où il avait affirmé que le mot centriste ne faisait pas partie de son vocabulaire (depuis il s’est à nouveau approprié le mot ainsi que ceux de Centre et de Centrisme).
On se rappelle qu’en 2012, à la création de l’UDI, Jean-Louis Borloo prenait bien soin de se présenter en «républicain social» en rejetant l’adjectif centriste alors même que les quatre-cinquièmes de ses troupes étaient centristes.
Et ce ne sont que deux exemples parmi tant d’autres, comme si être centriste à découvert était parfois honteux.
Toujours est-il qu’il vaut mieux – puisque le Centre n’a pas officiellement de candidat –, de voter pour quelqu’un qui accueille les centristes et leurs spécificités même s’il ne souhaite pas qu’on le traite de centriste que pour d’autres, à gauche et à droite, qui n’aiment pas, n’ont jamais aimé et ridiculisent sans cesse les centristes tout en utilisant le mot centriste comme une insulte (rappelez-vous des propos des sarkozystes, comme Eric Ciotti ou François Baroin, lors de la primaire LR à l’encontre de Bayrou soutien de Juppé, sarkozystes désormais derrière Fillon).
De ce point de vue, il vaut bien mieux être François Bayrou que Jean-Christophe Lagarde.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

lundi 27 février 2017

Présidentielle 2017. Les sondages «rolling» confirment la tendance favorable à Macron

Les candidats déclarés à la présidentielle
Les deux sondages quotidiens (rolling) de ce jour confirment la tendance favorable à Emmanuel Macron avec une nouvelle progression par rapport à leurs précédentes vagues de vendredi et des résultats quasi-identiques aux derniers sondages traditionnels publiés par Odoxa (dimanche) et Kantar-Sofres (aujourd’hui) et ce, tant au premier tour qu’au second tour.
Concernant le premier tour, il creuse l’écart pour la seconde place avec Fillon, 24,5% contre 20,% pour l’Ifop (Paris Match, iTélé et Sud radio), soit 4 points de différence, et 24% contre 21% pour Opinionway (Les Echos et Radio classique).
Mais, plus important, il continue à se rapprocher de Marine Le Pen en étant à 1,5 point (Ifop) et 2 points (Opinionway) du score de la candidate d’extrême-droite (26% pour les deux instituts), c’est-à-dire dans la marge d’erreur.
Au deuxième tour, les deux sondages disent également la même chose avec Macron qui augmente son avance tant pour l’Ifop que pour Opinionway, 62%-38%, score identique pour les deux instituts.
Quant à Benoit Hamon il est à 13,5% (Ifop) et 15% (Opinionway) tandis que Jean-Luc Mélenchon est à 11,5% (Ifop) et 11% (Opinionway).
Ces résultats ont rendu particulièrement nerveux le candidat LR et la candidate du Front national.
Dans des discours populistes, ils s’en prennent au gouvernement et aux médias qu’ils accusent, pour le premier, selon Fillon, d’entretenir un climat délétère, et pour les seconds, selon Le Pen, de partis-pris pour Emmanuel Macron.
Deux accusations auxquelles le candidat de droite et la candidate d’extrême-droite n’apportent aucune preuve.
(Sondage «rolling» Opinionway réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement – âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage «rolling» Ifop réalisé quotidiennement par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes – dont 500 interrogées quotidiennement par roulement –  âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)


Alexandre Vatimbella


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Présidentielle 2017. Pourquoi Bayrou a choisi de soutenir Macron

François Bayrou et Emmanuel Macron
Les opposants à Emmanuel Macron et à François Bayrou ainsi que les médias de droite et de gauche, s’étonnent, voire se gaussent, de l’alliance entre les deux hommes, rappelant les mots très durs du président du MoDem à l’encontre du leader d’En marche!.
Et c’est vrai que pendant de longs mois, François Bayrou n’a pas été tendre envers Emmanuel Macron, allant jusqu’à parler de lui comme le candidat de la finance, une des pires insultes qu’il peut proférer tant il est dans un rejet de l’argent presque pathologique.
Mais deux raisons expliquent ce que certains appellent un revirement même s’il faut rappeler qu’après les attaques dures, Bayrou avait mis de plus en plus d’eau dans son vin les trois derniers moins.
Ce comportement de plus en plus accommodant venait de ce que le président du Mouvement démocrate ne pouvait plus feindre d’ignorer la réalité.
Non seulement Emmanuel Macron était très proche de lui politiquement parlant mais il séduisait un nombre particulièrement important de sympathisants de son parti (c’est-à-dire de sa personne).
Il devenait ainsi de plus en plus compliqué, voire de plus en plus périlleux et imprudent pour lui, de le considérer comme un repoussoir, à la fois, aux yeux des observateurs qui n’y voyaient qu’une vulgaire stratégie politique et aux yeux des électeurs centristes qui commençaient à n’y voir qu’une manifestation de  son ambition personnelle ou, plus embêtant, de son égo face à un homme beaucoup plus jeune qui s’installait sur son territoire.
Néanmoins, la raison principale de son soutien à Emmanuel Macron est d’un autre ordre, celui de la morale, d’une autre dimension, celle de la responsabilité.
On peut ne pas être d’accord avec la vision politique de François Bayrou – ou ne pas comprendre ce qu’est d’être centriste – mais on ne peut lui enlever les fondamentaux de celles-ci qu’il défend depuis des années.
Selon lui – et beaucoup de centristes – la situation est grave pour la France et pour la démocratie républicaine.
L’élection de Donald Trump aux conséquences peut-être effroyables, la montée en puissance de l’autocrate Vladimir Poutine avec ses continuelles attaques contre l’Occident et la liberté, la force de plus en plus grande des mouvements populistes et démagogiques dans une Union européenne au bord de la rupture et qui doit gérer le brexit ainsi que la menace toujours aussi prégnante du Front national en France, sur fond d’affaiblissement du lien social et de la montée d’une autonomisation irresponsable des individus, tout cela nécessitait qu’il prenne ses responsabilités et qu’il appelle à refuser l’élection d’une candidate d’extrême-droite, de candidats de la gauche radicale ainsi que du candidat LR, au programme thatchérien et fortement soupçonné de détournements de fonds publics.
Et le seul qu’il pouvait soutenir pour faire barrage à cet aréopage inquiétant est Emmanuel Macron.
Alors, il sera facile de trouver des différences entre Bayrou et Macron, d’ailleurs ceux-ci ne les ont pas niées et, même, les revendiquent.
Il sera de bon ton aux adversaires des deux hommes de sortir et ressortir sans fin des déclarations hostiles et ambigües qu’ils ont faites l’un sur l’autre.
Sans oublier celles qu’ils feront sans doute sur leurs divergences plus ou moins profondes dans certains domaines.
Mais l’essentiel pour François Bayrou, c’est d’empêcher une grave crise en France et en Europe en s’alliant avec un candidat centro-compatible et dont le projet et le programme sont basés sur un juste équilibre indispensable pour réconcilier les Français entre eux et la France avec elle-même.


Alexandre Vatimbella


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