Manifestation anti-Trump à Paris |
L’élection du 8 novembre dernier aux Etats-Unis a donc porté
à la tête de la première puissance mondiale un populiste démagogue, raciste,
sexiste, escroc et incompétent, on en passe et des meilleurs qualificatifs pour
le dépeindre.
Or, semble-t-on nous dire, seulement dix jours après,
circulez, il n’y pas plus rien à voir.
Ce renoncement aussi rapide à s’indigner de l’indignité
faite à la démocratie est un affront à celle-ci et une nouvelle désillusion
pour ceux qui pensaient que l’inacceptable ne pourrait plus jamais devenir
l’acceptable.
Désolé, mais que Trump reste encore quelques mois avant de
se faire destituer ou qu’il gouverne huit ans pendant deux mandats, la
normalité ne sera jamais qu’il soit président des Etats-Unis.
Et tout démocrate républicain doit continuer à constamment
dénoncer cette réalité comme il devra le faire si Marine Le Pen est élue en
France.
Il ne s’agit pas de contester une élection qui a eu lieu
selon les règles fixées.
En revanche, on peut contester ces règles obsolètes qui ont
permis que la battue ait plus d’un million de voix que le gagnant.
Et dire que Trump dénonçait un système électoral truqué
alors que c’est l’injustice de celui-ci qui lui a permis de gagner!
Merci à tous ces médias qui ont relayé sans cesse ses
accusations contre un système démocratique qui allait le spolier de sa
victoire…
Oui, tout amoureux de la liberté, de l’égalité et de la
fraternité peut et doit refuser qu’un tel personnage soit à la tête de la plus
vieille démocratie du monde.
Cela signifie concrètement qu’il faut, à la fois, résister
pour que Trump ne puisse prendre des mesures dangereuses et conduire le monde
sur des chemins aventureux, dénoncer sans cesse ce qu’il est et ce qu’il va
faire ainsi que s’indigner des nominations d’extrémistes et de radicaux de
droite à la Maison blanche et au gouvernement comme cela est en train de se
passer.
En tant que centriste, défenseur d’une démocratie républicaine
consensuelle, tolérante, solidaire et respectueuse où la liberté fait pendant à
la responsabilité, il m’est impossible de faire comme s’il ne s’était rien
passé ce 8 novembre.
Comme il me sera impossible de dire qu’il ne s’est rien
passé si Marine Le Pen devient la présidente de la France le 7 mai 2017.
Trop souvent, les démocrates ont eu des réactions timorées
face à l’arrivée au pouvoir d’autocrates, de populistes, de démagogues et
autres politiciens de cette engeance.
Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux, heureusement, ne veulent
pas que la victoire de Donald Trump soit une normalité et je suis de ceux-là.
Et je continuerai à défendre les valeurs et les principes de
la démocratie républicaine, donc à m’opposer à Trump.
Renoncer à le faire serait renoncé à tout ce que je crois.
Centristement votre
Le Centriste