Cherchez le centriste... |
Nous savions bien que c’était un mensonge éhonté pour tenter
de faire croire à une alliance «naturelle» entre les droitistes et les
centristes afin de renforcer la légitimité de cette compétition et son
vainqueur.
Mais nous ne savions pas que nous allions assister à une
compétition où les thèses et les comportements de l’extrême-droite seraient
autant à l’honneur faisant de cette primaire celle de la Droite et de l’extrême-droite.
Non seulement nous avons la présence scandaleuse d’un
politicien réellement d’extrême-droite, Jean-Frédéric Poisson, le président du
groupuscule Parti chrétien démocrate, fondé parti Christine Boutin et qui n’a
pas mis longtemps à révéler ce que tous les observateurs politiques savaient
déjà, qu’il était plus proche du clan Le Pen que des valeurs du Centre, mais
nous avons également un ancien président de la république qui, au fond du trou
dans les sondages, pense que la seule manière d’avoir une chance de remporter
l’investiture de son parti est de se positionner à la droite extrême, voire à
l’extrême-droite.
Et il faut se féliciter qu’aucun centriste, comme le
voulaient les Morin, Sauvadet et autres Leroy, ces fameux «idiots utiles»
centristes de la Droite, ne soit présent dans cette compétition et fasse office
d’alibi.
Le seul non-LR qui joue ce jeu, c’est-à-dire celui qui doit
cautionner le subterfuge grossier selon lequel il ne s’agit pas de la primaire
d’un seul parti est ce personnage peu reluisant d’extrême-droite dont nous
avons parlé plus haut…
Quant à Nicolas Sarkozy, ses insultes continuelles envers
les centristes et plus particulièrement envers François Bayrou montrent jusqu’à
l’absurde les raisons pour lesquelles les centristes ne devaient absolument pas
participer à cette élection.
Pour autant, en soutenant Alain Juppé, ils y sont, qu’ils le
veuillent ou non, associés.
A eux de ne pas franchir une frontière qui les obligeraient
à soutenir le vainqueur quel qu’il soit.
A eux, surtout, de montrer un courage politique qui est
souvent absent de leurs rangs en dénonçant leur instrumentalisation dans un
scrutin qui n’est pas le leur et pour des valeurs qui ne sont celles du Centre
et du Centrisme.
A eux d’être des politiques responsables, se battant pour
leurs idées.
Est-ce trop leur demander?!
Centristement votre.
Le Centriste