Le rassemblement des Français est un des objectifs affichés
du Centre.
Que ce soit celui qui permet une cohésion sociale, notamment
par le partage de valeurs communes, que celui qui permet de gouverner.
Dans ce dernier cas, les centristes sont attachés à réunir,
au-delà des clientélismes des partis de droite et de gauche, une large majorité
de citoyens autour d’objectifs communs.
Le sondage IFOP pour le think tank Synopia le démontre une
nouvelle fois.
Ainsi, ce sont les sympathisants centristes qui sont les
plus nombreux à déclarer qu’ils sont «prêts à soutenir un courants politiques
réformateur, qui dépasserait pour un temps les traditionnels clivages
gauche/droite et s’engagerait à mettre en œuvre les réformes économiques,
fiscales et sociales dont la France a besoin depuis plus de20 ans».
Si 84% des Français sont d’accord avec cette affirmation, le
pourcentage monte à 92% pour les sympathisants du Mouvement démocrate et 93%
pour ceux de l’UDI.
Le score élevé auprès de l’ensemble de la population montre
également l’adhésion à cet axe central qui, face aux extrêmes de chaque camp,
veut mener à bien une modernisation du pays dans le progrès.
A noter, également, qu’une majorité de sondés (53%) estiment
que «la France a trop souvent remis à plus tard les réformes et il est aujourd’hui
absolument nécessaire de les mener très rapidement même si cela doit provoquer
de nombreuses grèves et manifestations et un blocage du pays pendant plusieurs semaines».
S’ils sont 69% de sympathisants UDI à être d’accord avec
cette affirmation, en revanche, seuls 45% de ceux du MoDem la partage alors que
François Bayrou appelle de ses vœux une telle action.
48% d’entre eux préfèrent que «quelques réformes importantes»
soient «menées mais (…) très progressivement pour ne pas bloquer le pays» (31%
des sympathisants de l’UDI également).
A noter que si 93% des sympathisants du Mouvement démocrate
sont en faveur des réformes à mener rapidement ou progressivement, ils sont
100% – et les seuls dans ce cas là – à l’UDI!
88% des Français sont dans ce cas.
Mais, entre le souhait et la réalité, la situation se gâte.
En effet, seuls 31% des sympathisants du MoDem et 32% de
ceux de l’UDI estiment que «fort de sa légitimité, le futur Président de la République
parviendra à mener à bien ses grands projets de réformes» contre 69% et 68% qui
pensent que «les tensions sociales qui existent dans notre pays et l’état de notre système de
gouvernance empêcheront le futur Président de la République de mener à bien ses grands projets de réformes».
A noter, tout de même, un pessimisme un peu moins grand que
l’ensemble des Français qui pensent que les réformes ne seront pas possibles à
73% contre 27% qui sont d’un avis contraire.
Les plus optimistes en la matière sont les sympathisants LR
(à 41%).
(Sondage IFOP réalisé du 20 au 22 septembre 2016 par
internet auprès d’un échantillon de 1000 personnes de plus de 18 ans
représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur
de 3 points)