Macron répondant aux questions de Bloomberg |
S’il décide de se présenter à l’élection présidentielle, Emmanuel
Macron ne le dira que dans deux à trois mois selon ses déclarations à la chaîne
américaine Bloomberg.
A la question de la journaliste qui l’interviewait, «mais
vous voulez devenir président de la république française?», il a répondu, «je
ne veux rien exclure».
Et à celle de savoir quand il annoncerait son choix: «Cette
importante question interviendra à la fin de l’année, probablement en décembre
ou en janvier», a-t-il ainsi affirmé.
«Ce que je souhaite pour le moment c’est de construire une
vision, finaliser un projet» a-t-il expliqué en se targuant que son mouvement
En marche avait 88.000 adhérents, «ce qui rivalise avec le Parti socialiste».
Son choix qui ne sera pas «un spectacle de l’égo» se fera
donc après les résultats de la primaire LR (qui aura lieu les 20 et 27
novembre), mais avant, sans doute, la primaire de la gauche (22 et 29 janvier)
ce qui signifie qu’il saura à ce moment là si Alain Juppé est le candidat de la
Droite soutenu par une bonne partie du Centre alors qu’il ne semble pas s’intéresser
plus que cela à celui qui représentera le PS...
C’est sans doute ce qu’il appelle être «en situation», c’est-à-dire
être en position d’être un des acteurs principaux du scrutin.
Si le maire de Bordeaux n’était pas choisi, les chances de
bien figurer et de se qualifier pour le second tour de la présidentielle, selon
les sondages, seraient réelles ce qui, évidemment, serait un puissant moteur
pour Macron de se présenter et de récupérer une grande partie de l’électorat
centriste et de la droite modérée qui ne suivrait pas Nicolas Sarkozy ou peu un
Fillon, un peu plus un Le Maire.
Il pourrait même trouver des soutiens dans les partis
centristes, notamment à l’UDI où plusieurs leaders ont indiqué que leur
ralliement à Juppé ne valait que pour lui et non pour tout candidat autre qui
sortirait vainqueur de la primaire.
En attendant Emmanuel Macron va répétant que «les
politiciens ne proposent plus aucune solution aux citoyens en rapport avec
leurs problèmes quotidiens» et que ses principes politiques «vision et
pragmatisme» sont au service de mesures «gagnant-gagnant».
Les amis de Macron, de leur côté et en entendant ces propos,
sont persuadés de sa candidature, sans doute encouragés à le dire et le redire
dans les médias par l’intéressé lui-même…
Alexandre Vatimbella
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