mardi 30 août 2016

Actualités du Centre. Macron démissionne pour incarner un nouvel espoir

Le social-libéral Emmanuel Macron a donc décidé de quitter le gouvernement et son poste de ministre de l’Economie à neuf mois de l’élection présidentielle en expliquant qu’il «souhaite aujourd'hui entamer une nouvelle étape de (s)on combat et construire un projet qui serve uniquement l'intérêt général».
Il a remis sa démission à François Hollande et a tenu, en fin d’après-midi, un discours dans lequel il explique vouloir «être libre et responsable» pour proposer aux Français une «nouvelle offre pour construire un nouvel espoir».
Sans se poser en recours ni même évoquer une candidature à l’Elysée en 2017, le membre le plus populaire du gouvernement et une des principales personnalités de l’axe central a donc repris sa liberté pour développer son mouvement En marche et élaborer un programme détaillé pour la présidentielle.
Macron veut ainsi rassembler les Français de tous bords, de gauche et de droite et même ceux qui, déçus, ne s’intéressent plus à la politique afin de redonner une dynamique à la société française.
Ses propos étaient tout autant un résumé de son action que la présentation de son action dans un futur proche.
De même, Il a estimé avoir «touché du doigt les limites de notre système politique, qui pousse à des compromis de dernière minute, qui fait la part belle aux peurs des uns et des autres, qui produit des solutions imparfaites et fait trop souvent abstraction de la simple réalité».
C’est pourquoi, il s’est dit «déterminé à tout faire pour que nos valeurs, nos idées, nos actions puissent transformer la France dès l'année prochaine».
Certains ont vu dans ce discours une sorte de déclaration solennelle, prenant date pour être un recours dans les mois qui viennent lors de la présidentielle.


L’Humeur du Centriste. Leroy-Jégo ou le déshonneur du Centre

Sarkozy, l'homme qui divise Jégo et Leroy
«Dis-moi qui t’a fait ministre et je te dirai qui tu soutiens… ou pas!»
Cette maxime qui vaut ce qu’elle vaut s’applique particulièrement bien à tous les opportunistes qui peuplent le «monde politique» ou qui font partie de cette fameuse «classe politique», expression dont nos médias usent et abusent sans aucun discernement.
Prenons l’exemple, chez les centristes, de deux des représentants les plus emblématiques de l’opportunisme, messieurs Maurice Leroy et Yves Jégo.
Le premier, ancien membre du Parti communiste puis adorateur de François Bayrou, est désormais le groupie centriste en chef de Nicolas Sarkozy.
Ce n’est pas moi qui le dis mais ce brave Maurice qui vient d’être bombardé par l’ancien président de la république «porte-parole des centristes» qui soutiennent Nicolas Sarkozy.
Un boulot harassant d’animation d’un groupe dont il est actuellement le seul membre.
Ecoutons-le raconter la larme à l’œil, la dernière rencontre avec sa nouvelle idole qui lui a offert son dernier livre «Tout pour la France»:
«Il m'en a remis un exemplaire dédicacé lundi soir, lors de ce dîner où nous étions neuf à avoir été invités. Ce fut un moment intime, chaleureux, avec ceux et celles qui joueront les premiers rôles dans la campagne».
Sans commentaire.
Le deuxième, ancien groupie de Nicolas Sarkozy, à droite toute quand il fallait obtenir un strapontin ministériel de la part de celui-ci, est devenu centriste par haine du même Sarkozy puis un soutien de Bruno Le Maire par haine de Jean-Christophe Lagarde qui ne lui a pas donné le poste qu’il voulait à l’UDI.
Comme pour Maurice, Yves anime le groupe tout aussi nombreux des centristes soutenant Le Maire.
Et comme Maurice, Yves ne tarit pas d’éloges sur sa nouvelle idole.
Ainsi, s’il est élu, «ce sera un bouleversement total du paysage politique français, un changement de style, de cap, de génération et une bouffée d'oxygène», rien de moins.
Il avait dit à peu près cela de Sarkozy qu’il voyait bien être réélu en 2012, positionné à la «gauche de la Droite».
Aussi piètre pronostiqueur que faux centriste, le brave Yves…
Cette paire politicienne où l’ambition a remplacé la conviction depuis bien longtemps espère que leur engagement leur vaudra une belle récompense, un nouveau strapontin ministériel.
Pourquoi gâcher de l’encre à parler de ces deux compères en opportunisme?
Pas vraiment pour la crainte de leur capacité à rassembler les centristes derrière deux hommes de droite.
Pas vraiment pour celle de leur aura ou de leur charisme qui pourrait faire basculer le Centre à droite.
Pas vraiment pour la grande perte qu’ils occasionneront quand ils se décideront enfin à prendre leur carte à LR.
Mais pour cette piqûre de rappel que, malheureusement, les centristes doivent se faire en n’oubliant jamais que l’espace au centre de la vie politique est souvent l’objet de tentatives de récupération ou de préemption de la part d’hommes et de femmes sans convictions qui espèrent, en se plaçant dans la centralité recevoir les miettes des banquets de la Droite ou de la Gauche.
Ils ont été nombreux au cours de l’histoire politique de la France et ont permis à tous les ennemis du Centre de se gausser en prétendant qu’il n’était que le repère de quelques seconds couteaux prêts à tout pour un poste.
Alors, oui, Maurice Leroy et Yves Jégo sont bien, comme d’autres, le déshonneur du Centre.
En tout cas, ils sont le contre-exemple de la raison pour laquelle je suis centriste.

Centristement votre.

Le Centriste