Noir, blanc, jaune, rouge, marron, peu m’importe la couleur.
Grand, petit, gros, maigre, peu m’importe l’aspect.
Blond, brun, roux, chauve, peu m’importe la chevelure.
Chrétien, musulman, bouddhiste, athée, peu m’importe la
croyance.
De gauche, de droite, du centre, d’ailleurs, peu m’importe
l’appartenance partisane.
Ouvrier, paysan, avocat, footballeur, peu m’importe le
métier.
Chic, décontracté, sportif, négligé, peu m’importe
l’apparence.
Végétarien, amateur de viande, peu m’importe les choix de
vie.
Riche ou pauvre, peu m’importe la fortune.
La seule chose qui m’importe, c’est le respect.
Si tu me respectes, je te respecte.
Si je te respecte, tu me respectes.
Si je te respecte, je respecte ta couleur, ton aspect, ta
chevelure, ta croyance, ton appartenance partisane, ton métier, ton apparence,
ta fortune.
Et toi tu fait de même avec moi.
Voilà pourquoi le respect est la pierre angulaire d’une
société démocratique et d’un régime républicain.
Voilà pourquoi le respect est au cœur du lien social façonné
par le juste équilibre.
Voilà pourquoi le respect est une vertu essentielle selon le
Centrisme pour construire ce vivre ensemble constitué de liberté, de solidarité
et de tolérance.
Voilà pourquoi le respect est l’ingrédient premier de
l’humanisme qui définit le Centre.
Mais faire en sorte de vivre dans un monde respectueux est
une des tâches les plus ardues, un des challenges les plus difficiles à
relever.
Car il ne suffit pas de demander le respect pour soi et ses
croyances, son mode de vie et ses choix personnels.
Encore faut-il respecter ceux des autres.
Aujourd’hui, la demande de respect est énorme ainsi que la
dénonciation de l’irrespect.
Malheureusement, elle est liée à une intolérance de l’autre,
de ses croyances, de son mode de vie et de ses choix personnels.
Je veux que l’on me respecte sans respecter l’autre est en
quelque sorte la revendication de cette société qui voit naître cette si
dangereuse autonomisation égocentrique assistée irresponsable insatisfaite et
irrespectueuse des individus, vice mortifère de l’individualisme responsable.
Soyons clairs, le respect entre deux personnes c’est le
respect de leurs libertés respectives.
Or cela ne peut exister que dans une démocratie républicaine
ce qui limite déjà les régions de notre planète où le respect peut être
effectif.
Pour autant, cela n’est pas suffisant, on le voit bien avec
les ostracismes multiples et variés que les populations de ces pays
démocratiques (et évidemment encore plus dans les pays où la liberté est
bridée) rencontrent dans leurs quotidiens de part l’intransigeance,
l’étroitesse d’esprit, voire le sectarisme et l’obscurantisme parfois
accompagnés d’une violence inadmissible.
Prenons un exemple concret.
Si tu as un mode de vie qui n’est pas le mien, je le
respecte mais tu dois respecter mon mode de vie en retour, si bien sûr nos
modes de vie n’enfreignent pas la loi et les valeurs d’une démocratie
républicaine.
Surtout, tu n’as pas le droit d’imposer ton mode de vie à
qui que ce soit, à des étrangers ou à tes enfants, comme moi, je n’ai pas le
droit de le faire.
C’est ça le respect.
Et c’est pourquoi ce n’est pas un simple slogan mais un
comportement si essentiel pour une société.
Et les événements dramatiques qui se sont déroulés en
France, aux Etats-Unis, en Belgique, en Turquie, au Bengladesh ou en Irak nous
montrent jusqu’où l’absence de respect pour l’autre peut aller.
Mais c’est aussi cette montée si inquiétante de tous les
populismes démagogiques qui viennent montrer du doigt l’autre, les autres, ceux
qui ne pensent pas ou ne vivent pas comme il faut comme les responsables de
tous les malheurs, comme les empêcheurs d’un avenir radieux.
C’est également ce communautarisme qui crée de vastes
territoires d‘interdits pour ceux qui sont pris dans sa nasse et de rejets pour
ceux de l’extérieur.
Et l’on pourrait malheureusement multiplier les exemples,
des groupes d’intérêts particuliers qui tentent d’imposer leurs points de vue
et leurs revendications extrêmes jusqu’au politiquement correct qui fut inventé
pour respecter l’autre mais qui est de plus en plus utiliser par des
organisations radicales et intolérantes pour le stigmatiser.
Alors, oui, respect mais que le chemin semble long pour y
arriver.