mercredi 29 juin 2016

Présidentielle USA 2016. Dans le monde, Trump inspire le rejet, Clinton la confiance

Hillary Clinton & Donald Trump
Si une très large majorité des Américains ne font pas confiance en Donald Trump, que dire des peuples du monde entier!
Une enquête d’opinion du Pew Research Center donne des résultats proprement catastrophiques pour le populiste démagogue newyorkais dans les quinze pays où la population a été sondée.
Ainsi, 92% des Suédois n’ont pas confiance en Trump (contre 6% qui ont confiance en lui), 89% des Allemands (dont 74% qui n’ont pas confiance du tout en lui contre 6% qui ont confiance en lui), 88% des Néerlandais (contre 7% qui ont confiance en lui), 87% des Australiens (contre 11% qui ont confiance en lui), 85% des Français (dont 71% qui n’ont pas confiance du tout en lui contre 9% qui ont confiance en lui) et des Britanniques(dont 71% qui n’ont pas du tout confiance en lui contre 12% qui ont confiance en lui), 84% des Espagnols (contre 8% qui ont confiance en lui), 82% des Japonais (contre 9% qui ont confiance en lui), 80% des Canadiens (contre 14% qui ont confiance en lui), 75% des Grecs (contre 3% qui ont confiance en lui), 59% des Italiens (contre 21% qui ont confiance en lui).
A l’opposé, comme un contraste saisissant, Hillary Clinton inspire la confiance à la population des pays étrangers: 83% en Suède, 79% en Allemagne, 76% aux Pays Bas, 71% en France, 70% en Australie et au Japon, 66% au Royaume Uni, 60% au Canada, 52% en Italie, 51% en Espagne.
Le seul pays où ceux qui n’ont pas confiance en elle sont plus nombreux que ceux qui ont confiance en elle est… la Grèce.
A noter également que la confiance en Hillary Clinton a fait un bond dans plusieurs pays depuis sa candidature à la primaire démocrate en 2008 face à Barack Obama.
Elle gagne ainsi 23 points au Japon, 17 en Espagne et au Royaume Uni, 13 en Allemagne et en Chine, 12 en France, 7 en Australie et 4 en Pologne.
Barack Obama a également été sondé sur sa capacité à faire les bonnes choix au regard des affaires du monde.
Dans tous les pays (sauf la Grèce…), il obtient une majorité de confiance (dont 86% en Allemagne, 84% en France et en Australie, 83% au Canada, 79% au Royaume Uni, 78% au Japon, 58% aux Etats-Unis et en Inde, 52% en Chine).
Un résultat remarquable après huit ans de présidence et par rapport aux résultats catastrophiques en la matière de son prédécesseur, George W Bush.

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



Présidentielle USA 2016

A lire aussi :



Vues du Centre – Aris de Hesselin. Messieurs les politiciens anglais vous avez tirez les premiers alors t….-vous!

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.

Messieurs les Anglais, tirez les premiers!
(Comte d'Anteroche à la bataille de Fontenoy)
Le courage est une donnée essentielle d’une personnalité politique, a fortiori de celle qui a la prétention d’endosser les habits d’un homme d’Etat.
Il semble que ce n’est pas vraiment la qualité des politiciens anglais depuis le vote du brexit.
A part quelques ultras, tous les autres se planquent ou ne veulent pas appuyer sur le bouton «sortie».
De quoi faire se retourner dans sa tombe Winston Churchill…
Ainsi, il semble impossible de trouver un politicien prêt à prendre le poste de premier ministre pour invoquer le fameux article 50 du Traité de Lisbonne qui enclenchera le départ du Royaume Uni de l’Union européenne.
Au tennis, quand une balle est «out», elle est dehors et personne, de l’adversaire du joueur qui l’a mise out à l’arbitre en passant par le public et l’organisateur du tournoi ne considère que ce joueur peut s’attribuer le point en ayant commis la faute.
Et les joueurs de l’équipe anglaise de football n’ont pas demandé, que l’on sache, à demeurer dans l’Euro 2016 après leur défaite face aux Islandais…
Mais c’est ce que demandent les politiciens britanniques qui ont milité pour la sortie de l’Union européenne!
Quelles irresponsabilité, que ce soit dans leur campagne d’hier pour le brexit ou pour leurs demandes d’aujourd’hui.
Comme si le référendum avait été une blague ou, pire, comme si ses résultats étaient un nouveau moyen de pression envers les 27 Etats membres de l’UE.
Comme l’a écrit ici Alexandre Vatimbella, on assiste, dans le monde entier et plus particulièrement dans les démocraties, à une montée dangereuse d’une «autonomisation égocentrique assistée irresponsable insatisfaite et irrespectueuse» des individus qui veulent le beurre et l’argent du beurre, la crémière et le crémier et toute leur descendance sans oublier la boutique et sa clientèle.
Mais on pouvait penser – à tout le moins espérer! – que les hommes et les femmes politiques avaient plus de sens des responsabilités que leurs administrés.
Semble-t-il que ce n’est pas le cas.
Le spectacle auquel on assiste ces derniers jours au Royaume Uni mais aussi dans l’Union européenne incapable de taper du poing sur la table ressemble plus à la comedia dell’Arte ou à ce théâtre de l’absurde qu’à une scène politique où le courage et la responsabilité seraient de mise.
Pour tous les centristes, dont je suis, voilà un bien triste spectacle et, pourtant, je suis un fervent admirateur de Goldoni et de Ionesco!
Ces comportements donnent évidemment du grain à moudre aux extrémistes de tous bords, à ceux qui rêvent de détruire au lieu de construire, qui attendent leur heure pour ranimer la flamme des haines nationales et des confrontations musclées.
Heureusement, leurs leaders sont d’une pauvreté intellectuelle tellement affligeante qu’on peut espérer qu’ils se prendront les pieds dans le tapis avant de convertir une majorité des électeurs à leurs thèses non seulement imbéciles mais dangereuses.
Malheureusement, ce n’est pas sûr à 100%.
Alors, aujourd’hui, il faut, non seulement, faire en sorte que l’Angleterre et le Pays de Galles sortent de l’Union européenne (sans les empêcher de revenir un jour mais sur des bases claires et nettes) et que l’on tente d’y garder l’Ecosse et l’Irlande du Nord mais il faut surtout des initiatives pour revitaliser la construction européenne.
Une de celle-ci doit émaner de tous les partis centristes de l’UE et le plus vite possible.
Car voilà bien un combat du Centre et il serait incompréhensible qu’il ne s’en saisisse pas.
Quant à vous, messieurs les politiciens anglais, vous avez tirez les premiers alors maintenant tirez-vous en acceptant les conséquences de vos paroles et vos postures!
Voilà qui serait plus «british»…

Aris de Hesselin



Actualités du Centre. Les partis centristes sont mieux (ou moins mal) vus que les autres

Selon la dernière vague de l’Observatoire de la vie politique française réalisée par l’institut BVA pour iTélé et Orange, les partis centristes  ont une moins mauvaise image que les partis de droite puis que du parti écologiste et du parti d’extrême-droite et enfin des partis de gauche, dans l’ordre.
Ainsi, 58% des Français ont une mauvaise opinion de l’UDI et du MoDem, ex-aequo (avec 38% qui ont une bonne opinion).
Vient ensuite LR avec 66% de mauvaises opinions (contre 30% de bonnes) et Debout la France avec 69% de mauvaises opinions (contre 26% de bonnes).
Suivent les Verts avec 71% de mauvaises opinions (contre 25% de bonnes) et le Front national avec 73% de mauvaises opinions avec le record, et de loin, de très mauvaises opinions (60%) contre 23% de bonnes.
En queue de peloton, toutes les formations de gauche qui réalisent un tir groupé avec 74% de mauvaises opinions (Front de gauche, Parti communiste, Partis socialiste) contre 22% de bonnes.
Rappelons que cette mesure pose des problèmes de crédibilité dont nous nous sommes fait l’écho et vient en contradiction avec celle réalisée par TNS-SOFRES pour Le Figaro magazine (lire ici)
Quant à la «cote d’influence» des personnalités politiques elle est, pour les cinq premiers et respectivement de 44% (-2) pour Alain Juppé, de 42% (=) pour Nicolas Hulot, de 40% (-5) pour Emmanuel Macron, de 32% (=) pour Bruno Le Maire et de 32% (-1) pour François Bayrou.
Jean-Christophe Lagarde, 32° de ce classement obtient un score de 11% (=).
De sont côté la nouvelle vague du «Palmarès de l’adhésion» du baromètre politique d’Odoxa pour l’Express, la presse régionale et France Inter, place en tête de la personnalité politique «suscitant le plus de soutien ou de sympathie», Nicolas Hulot (46% +3) devant Alain Juppé (35% -3), Emmanuel Macron (29% -7), François Bayrou (28% -1) et Marine Le Pen (26% +2).
(Sondage BVA réalisé les 20 et 2 juin 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1254 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Odoxa réalisé les 16 et 17 juin 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1026 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)



Vues du Centre – Jean-François Borrou. Les propos de Bayrou sur l’Europe sont tristement politiciens

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes et qui collabore épisodiquement à cette rubrique. Ses propos sont les siens et non ceux du CREC.

Certaines images qu’ont mes confrères journalistes ont autant la vie dure qu’elles sont fausses.
Depuis la décision de la Grande Bretagne de sortir de l’Union européenne (tout en demeurant à l’intérieur, quel courage politique, messieurs les Anglais!), les médias se pressent pour interviewer François Bayrou, «le plus europhile des présidentiables» selon l’Express ou, comme le dit avec son emphase habituelle, Claude Askolovitch sur iTélé, «François Bayrou, s’il est un Européen, c’est vous!».
Or, tous les compagnons de route du président du Mouvement démocrate savent bien que ce n’est pas vrai et que cela ne l’a jamais été.
Il suffit d’évoquer le sujet avec eux pour qu’ils en parlent en long et en large pour dénoncer cette supercherie de Bayrou chef des pro-européens.
De tous temps, même s’il est pour la construction européenne, il a été un des centristes les plus tièdes vis-à-vis de l’Union européenne.
Et il suffit de reprendre sa campagne lors du référendum de 2005 sur la Constitution européenne ou celle lors de la présidentielle de 2012, pour voir son peu d’appétence pour une Europe qui va de l’avant vers un projet fédéral.
En 2005, comme il l’a confié récemment à un journaliste, il savait que le non allait l’emporter et donc il a décidé de ne pas s’afficher en Européen convaincu ce qui ne l’avait pas empêché de s’en prendre à ce même journaliste qui, à l’époque, lui avait demandé lors d’un de ses meetings pourquoi sa campagne en faveur du oui était aussi inaudible, surtout aussi peu enthousiaste…
Et le voilà maintenant qui, comme Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, joue la carte populiste et démagogique en affirmant que ce sont les élites qui sont responsables du délitement d’une Union européenne que le peuple, ce bon peuple qui a toujours raison, n’en veut plus et qu’il est favorable à l’organisation d’un référendum pour savoir si les Français veulent y demeurer.
De même, il s’en prend au fédéralisme européen, la marque de fabrique des centristes, en le jugeant carrément «inacceptable» et lui préférant le terme «coopératif», une affirmation que n’aurait pas rejeté le général de Gaulle, ni même certains partisans du brexit!
Quand on compare ses propos avec ceux, par exemple, de Jean-Christophe Lagarde on est saisi par la différence de ton et de contenu.
Autant on a, en la personne du président de l’UDI, un Européen convaincu qui martèle ses convictions en la matière à chacune de ses interventions depuis toujours et encore plus depuis le vote de la Grande Bretagne, autant on a, en celle du président du MoDem, un homme politique qui regarde les sondages et qui se place pour la présidentielle.
Et sa prévention de l’Union européenne ressort, à la fois, d’une conviction d’être le représentant du terroir français, continuateur d’une vision gaulliste en la matière, et d’une ambition politique.
Celle-ci n’a pas grand-chose à voir avec l’idée centriste de l’Europe développée par des Maurice Schuman, Jacques Delors (voire Jean Monnet même s’il n’était pas du Centre) ou Jean Lecanuet et aujourd’hui des Jean-Christophe Lagarde, des Jean Arthuis ou des Hervé Morin.
Car les vrais Européens actuellement en France, ce sont ces derniers et ils seraient bons que leurs propos soient mieux relayés par les journalistes au moment où l’on doit redynamiser l’Union européenne, voire même la réanimer!
Que François Bayrou ait compris depuis longtemps que pour gagner une présidentielle en France il faut se revendiquer de la nation avant tout et ne pas apparaitre trop fédéraliste ou trop mondialiste, c’est son droit.
Mais il faut alors qu’il est l’honnêteté politique de ne pas se faire le porte-parole des plus europhiles dont il ne fait pas partie et n’a sans doute jamais fait partie.
Car c’est sans doute avec des défenseurs de l’Europe comme monsieur Bayrou que le rêve européen stagne depuis des décennies, pire, que les peuples n’y voient plus guère qu’une machine bureaucratique.

Jean-François Borrou