Alberto Rivera |
Les résultats des nouvelles élections législatives
espagnoles du 26 juin, convoquées après le blocage politique issu de celles de
décembre 2015, ont été une douche froide pour les centristes de Ciudadanos.
Ils obtiennent ainsi 13,05% des voix, soit un recul de près
de 1% (0,89%) et perdent surtout huit sièges aux Cortès, passant de 40 députés
à 32.
Dans son discours d’après-scrutin, leur leader, Alberto
Rivera a déclaré que «sans sectarisme ou populisme», Ciudadanos allait «défendre
la régénération et le changement politiques sans relâche pour lutter contre les
inégalités» et qu’il voulait «un changement calme mais réel, loin de la
corruption et du populisme».
Il s’est en outre félicité que «plus de 13% des Espagnols aient
signifié par leur vote que le centre existait».
Même si aucun parti n’obtient la majorité et qu’il faudra
donc une coalition, les centristes espagnols ne sont pas du tout en position de
force pour négocier.
Car, même si Rivera se dit prêt à ouvrir des discussions sur
le programme gouvernemental et non sur une répartition des ministères avec le
Parti populaire (PP, droite) qui est arrivé en tête avec 330,3% (+4,42) des
voix et 137 (+14) députés ainsi qu’avec le Parti socialiste (PSOE, gauche) qui est
second avec 22,66% (+0,66%) et 85 députés (-5), ce n’est qu’un accord entre la
Droite et la Gauche qui permettra à un gouvernement de pouvoir se mettre en
place puisqu’une coalition PP-Ciudadanos manquerait la majorité absolue de 7
sièges.
Il semble que la configuration qui pourrait se dessiner
serait un gouvernement minoritaire du PP avec une abstention du PSOE et un
soutien au cas par cas de Ciudadanos.
D’autant que le Parti populaire a remporté la majorité
absolue au Sénat, accentuant même son avance, avec 130 (+6) sièges sur 208.
L’autre grand perdant de l’élection est le parti populiste d’extrême-gauche,
Podemos, qui, pourtant, s’était allié avec les communistes afin de ravir la
seconde place aux socialistes, ce qui leur auraient permis de dicter leurs
conditions à ces derniers pour un gouvernement de gauche aux orientations
radicales.
Il obtient ainsi 21,10% des voix (-3,17%, soit le plus fort
recul de tous les partis à cette élection) et 71 (-2) députés.