Axe central: Valls, Macron, Bayrou, Lagarde, Juppé |
Alors que les personnalités de la Droite et du Centre de
l’axe central (allant du gaullo-réformisme jusqu’au social-réformisme en
passant par le libéralisme social et le social-libéralisme) maintiennent
globalement leurs positions dans les baromètres de popularité (sauf pour les
leaders d’une UDI de plus en plus atone), celles de la Gauche, c’est-à-dire du
social-libéralisme et du social-réformisme sont actuellement en perte de
vitesse.
Si c’est le cas depuis plusieurs mois pour Manuel Valls
(social-réformisme), Emmanuel Macron (social-libéralisme) est désormais
également touché avec une baisse parfois forte dans les derniers sondages
publiés depuis la fin mai après des hausses quasi-continues.
Reste à savoir si celle-ci est un trou d’air passager ou
l’amorce d’une tendance.
Mais la fameuse «dynamique» dont se faisaient l’écho
l’ensemble des instituts de sondage jusqu’il y a encore trois semaines a fait
place au scepticisme même si une dernière enquête de TNS-SOFRES pour Le Figaro,
RTL et LCI montre qu’il demeure la personnalité préférée des Français pour être
le candidat de la Gauche à la présidentielle de 2017 avec 29% devant Manuel
Valls à 19%.
Dans le dernier «tableau de bord politique» de l’IFOP pour
Paris Match et Sud radio, Emmanuel Macron subit une véritable dégringolade sur
les «bonnes opinions» qu’il suscite, passant de la deuxième place à la onzième
place et de 55% à 43%.
C’est également le cas pour le deuxième homme de gauche de
l’axe central, Manuel Valls, qui passe de la treizième place à la vingtième
avec 43% de bonnes opinions contre 36% un mois plus tôt.
En revanche, Alain Juppé demeure premier avec 58% de bonnes
opinions (baisse de 5 points en un mois) devant François Bayrou qui grimpe de
deux places avec 54% de bonnes opinions (en hausse d’un point).
Le troisième de la liste est Jean-Pierre Raffarin, dernier
centriste de LR, qui se maintient avec 53% de bonnes opinions.
Du côté de l’UDI, c’est une forte baisse sur des scores déjà
pas très élevés.
Ainsi, Jean-Christophe Lagarde se place en 41° position sur
50 avec 20% de bonnes opinions (chute de cinq points) et son ennemi intime du
parti centriste, Hervé Morin, fait un peu mieux en se plaçant en 26° position
mais en perdant six points à 37% de bonnes opinions.
Dans la dernière vague de l’«observatoire politique» d’Elabe
pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron demeure en deuxième position
mais avec 37% de personnes qui ont de lui une image positive, il perd 7 points.
Il est devance par Alain Juppé qui, avec 47%, gagne lui 3
points.
François Bayrou, en quatrième position, perd un point avec
un pourcentage de 33%.
Quant à la confiance des Français envers Manuel Valls, elle
est en baisse de 2 points à 18%.
Dans le dernier «baromètre politique» de TNS-SOFRES pour Le
Figaro magazine la «cote de confiance» de Manuel Valls chute de 8 points à 18%.
Quant à la «cote d’avenir» d’Emmanuel Macron, elle perd cinq
points à 29% ce qui met le ministre de l’Economie en troisième position (moins
une place) à égalité avec François Bayrou qui gagne trois points.
Alain Juppé demeure en tête, malgré une perte de 3 points, à
35%.
De leurs côtés, Hervé Morin (9%) et Jean-Christophe Lagarde
(dernier avec 5%) demeurent dans le fond du classement.
Dans le baromètre Opinionway pour Metronews Emmanuel Macron
perd 7 points à 34% de satisfaits tandis que Manuel Valls perd 4 points à 19%
de satisfaits.
De son côté, Alain Juppé demeure en tête des personnalités
politiques qui ne sont pas au gouvernement avec 46% de satisfaits (baisse de
cinq points) devant François Bayrou avec 42% de satisfaits (hausse de deux
points).
Jean-Christophe Lagarde, lui, obtient 33% de satisfaits, en
hausse de deux points.
En ce qui concerne les «cotes d’influence» calculées par BVA
pour Orange et iTélé, Alain Juppé demeure en tête avec 46% des Français (-4)
qui souhaitent qu’il ait davantage d’influence dans la vie politique française,
devant Emmanuel Macron avec 45% (-3) et François Bayrou avec 33% (=).
Jean-Christophe Lagarde avec 11% est en 33° position sur 38.
Quant à la popularité de Manuel Valls, elle est en baisse de
six points à 24%.
(Sondage TNS-SOFRES réalisé les 14 et 15 juin 2016 par
internet auprès d’un échantillon de 1004 personnes de plus de 18 ans
représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur
de 3 points // Sondage IFOP réalisé les 10 et 11 juin 2016 par internet auprès
d’un échantillon de 1008 personnes de plus de 18 ans représentatif de la
population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage
Elabe réalisé les 31 mai et 1er juin 2016 par internet auprès d’un
échantillon de 1001 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population
française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage
TNS-SOFRES réalisé du 26 au 30 mai 2016 par internet auprès d’un échantillon de
1000 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française /
méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Opinionway réalisé
du 7 au 9 juin 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1004 personnes de
plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas /
marge d’erreur de 3 points // (Sondage BVA réalisé les 23 et 24 mai 2016 par
internet auprès d’un échantillon de 1348 personnes de plus de 18 ans
représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur
de 3 points)
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC