Le vote, le 14 juin, de la capitale, Washington, était le
dernier des primaires pour les démocrates.
Et après les très bons scores qu’elle avait obtenus en
Californie et dans le New Jersey, le 7 juin dernier, Hillary Clinton l’a
emporté de belle manière avec 78,7% des voix.
C’était sa trente-quatrième victoire dans une primaire alors
que son rival, Bernie Sanders n’en a gagné que vingt-trois.
Surtout, la centriste a remporté les principaux Etats comme New York,
le Texas et la Californie.
Ce qui lui donne, au final, 2800 délégués (dont 2219 élus)
contre 1881 (dont 1832 élus) à Bernie Sanders, bien au-delà des 2283 nécessaires
pour être désignée la candidate du Parti démocrate à la Convention de
Philadelphie, du 25 au 28 juillet prochains mais également pour que son
challenger socialiste puisse contester sa victoire.
Dans le même temps, trois nouveaux sondages lui donne une
avance sur Donald Trump, ce qui montre une évolution positive des intentions de
vote en faveur de la centriste.
Le sondage de Morning consult lui donne cinq points d’avance
sur Trump (42%-37%), celui de CBS news, six (43%-37%), et celui de NBC news –
Survey Monkey, sept (49%-42%), au-delà des marges d’erreur.
Ces enquêtes d’opinion ont été réalisées, pour celles de NBC
et de CBS, entre les 6 et 13 juin, soit après les primaires de Californie et du
New Jersey où Clinton l’a emporté facilement mais aussi et surtout au moment où
a eu lieu le massacre dans une boite de nuit à Orlando avec l’attentat
terroriste d’Omar Mateen qui a fait 49 morts, le 11 juin.
Le discours grave, sérieux et responsable d’Hillary Clinton
après ce massacre qui a touché la communauté gay a en effet tranché avec les
propos racistes, xénophobes, haineux et narcissistes de Donald Trump qui ont
suscité des réactions indignées notamment dans le camp républicain.
Il est possible donc que ces sondages reflètent un début de
dynamique (momentum) pour Clinton et des difficultés pour Trump.
Il est bien sûr trop tôt pour le dire d’autant que le
promoteur démagogue a déjà changé son discours se présentant maintenant comme
le meilleur défenseur de la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et
transgenre) allant jusqu’à vouloir rencontrer les dirigeants de la NRA (l’organisation
pour la défense des armes à feu) pour envisager une restrictions des ventes d’armes
aux individus repertoriés comme de possibles terroristes, demande faite depuis
des années par les démocrates et rejetée inlassablement par cette organisation
et les élus qu’elle subventionne…
A noter que Clinton et Sanders se sont rencontrés à
Washington le 15 juin pour évoquer la bataille à venir.
Et si Sanders n’a pas évoqué son retrait alors même que sa
défaite est consommée, le communiqué de presse qu’il a publié, identique à
celui d’Hillary Clinton après ce rendez-vous qui a duré deux heures, parle d’échanges
positifs et de buts communs.
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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