Trois nouveaux sondages donnent Hillary Clinton gagnante le
8 novembre prochain face à Donald Trump avec au moins quatre points d’avance.
- Clinton
48% - Trump 44% (NBC-Survey Monkey)
- Clinton
45% - Trump 40% (IBD-TIPP)
- Clinton 44% - Trump 40% (Morning consult)
Et dans la dernière grande journée de primaires, elle a
remporté les plus importantes, celles de Californie (Clinton 56% - Sanders 43%),
du New Jersey (Clinton 63,26% - Sanders 36,74%) et du Nouveau Mexique (Clinton
51,53% - Sanders 48,47%).
Elle a ainsi aujourd’hui près de 2800 délégués dont près de
2200 de «pledge delegates» (c’est-à-dire de délégués acquis grâce aux votes qu’elle
a obtenus, le reste étant les «super-delegates», ceux qui sont délégués de
droit) et ce chiffre devrait être supérieur quand les résultats définitifs des
primaires du 7 juin seront connus mais aussi après la primaire de Washington DC.
Rappelons qu’il faut 2283 délégués pour obtenir l’investiture
du Parti démocrate.
Dans son discours de victoire des primaires démocrates, elle
a rappelé qu’elle voulait un pays où tous les citoyens auraient les mêmes
chances de réussite, plus juste et un monde plus sûr.
Elle a affirmé qu’il fallait que le pays se réunisse au-delà
des visions partisanes de chacun et cherche un maximum de consensus.
Elle a appelé au respect de chacun.
Un discours centriste.
Bien évidemment, elle a parlé de ce moment historique qui
fait d’elle la première femme candidate d’un des deux principaux partis à la
présidentielle expliquant qu’un plafond de verre venait d’être brisé mais qu’il
y en demeurait bien d’autres en place.
Elle a rendu son traditionnel hommage à sa mère sans
laquelle, a-t-elle expliqué, elle ne serait pas là où elle est aujourd’hui.
Une partie de son discours a été consacré à démontrer que
Donald Trump n’est pas qualifié pour être président des Etats-Unis et de la
première puissance mondiale.
Elle a détaillé tous les manquements du promoteur newyorkais
qui a multiplié ces derniers temps les nouvelles provocations et les nouvelles
déclarations honteuses, en particulier en matière de racisme.
Ces nouveaux dérapages ont notamment obligé le président
(speaker) républicain de la Chambre des représentants, le très conservateur
Paul Ryan, à intervenir publiquement en estimant que les propos du candidat de
son parti à la présidentielle sur un juge dont les parents étaient d’origines
mexicaines et qui doit présider une affaire d’escroquerie avérée dont il est
partie prenante (l’affaire de la Trump university) étaient tout simplement «racistes»,
une déclaration étonnante et sans doute une première dans l’histoire des
élections américaines.
Cela ne l’a pas empêché, dans la foulée, de renouveler son
soutien à Trump!
Toujours est-il que la campagne stricto sensu pour la
présidentielle du 8 novembre peut maintenant commencer.
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
Présidentielle USA 2016
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