Alain Juppé & François Bayrou |
Plus la campagne présidentielle avance, plus les sondages
sont encourageants vis-à-vis d’une candidature de François Bayrou plus ce
dernier met des bémols à son soutien à Alain Juppé.
Dans une interview à la chaîne LCP, il a déclaré qu’ «il y a
l’effort que propose Alain Juppe, cet effort m’intéresse» pour expliquer qu’il
soit «allié» et non «rallié» au maire de Bordeaux dont il trouve «la
personnalité» «intéressante», ajoutant dans la foulée qu’il avait des «nuances»
avec ses positions et qu’il en discuterait le moment venu avec… l’intéressé.
On se rappelle que voici peu de temps, François Bayrou a
affirmé vouloir «faire bouger» Alain Juppé pour qu’il se rapproche de ses
positions centristes.
Ce dernier avait répliqué sèchement qu’il n’avait pas d’accord
formel avec le maire de Pau et qu’il acceptait son soutien simplement parce qu’il
ne voyait pas pourquoi il le refuserait (sic).
Tout dans les comportements des deux hommes montre que leur «alliance»
pour Bayrou et son «ralliement» pour Juppé ne sont pas indestructibles, loin de
là.
Plus, on peut même estimer que le soutien de Bayrou devient
de plus en plus mou au fil du temps et des sondages favorables au président du
MoDem.
D’ailleurs, François Bayrou a, dans la foulée, ajouté sur
LCP que «si cela n’est pas cette solution là (ndlr: Juppé), alors il faudra
proposer autre chose, je dis cela en essayant de m’abstraire du contexte
électoral dans lequel nous sommes».
Cette phrase sibylline, une de plus de Bayrou par rapport à
Juppé, peut vouloir dire que si Juppé n’est pas le candidat LR il faudra une
candidature du Centre mais aussi que si la candidature Juppé n’est pas
centro-compatible alors il faudra envisager une la présence d’un centriste face
au maire de Bordeaux.
A noter également que François Bayrou a encore taclé
Emmanuel Macron qui empiète ses plates-bandes.
A la question de savoir si celui-ci avait raison de prôner
le «ni gauche, ni droite», il a estimé que «Je ne crois pas
qu’avec une double négation, on fasse une affirmation. Je crois qu’il faut
avoir une constance. Emmanuel Macron qui est au gouvernement dans un des
ministères les plus exposés aujourd’hui. C’est principalement sur ce champ que
je voudrais voir une affirmation et une pensée nouvelle. Pour l’instant je ne
les vois pas très bien».
Et pan!
Alexandre Vatimbella
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