Les récentes déclarations de Jean-Christophe Fromantin où il
affirme être de droite ne sont guère une surprise.
Le député-maire de Neuilly-sur-Seine a toujours défendu la
version de droite de la démocratie chrétienne, c’est-à-dire un libéralisme
décomplexé en matière économique et un conservatisme assumé en matière sociétal
qui se manifesta, notamment, par ses prises de position contre le mariage
homosexuel.
Son départ de l’UDI en 2015, de ce point de vue, fut une
clarification salutaire, à la fois pour lui-même et pour la formation de
centre-droit.
Même si cette dernière a perdu un élément de valeur, cela
lui permet, petit à petit, d’être plus compacte en matière de positionnement
politique.
Rappelons que lorsque Jean-Louis Borloo créa l’UDI, il
réunit autour de lui un aréopage allant de la droite dure avec le CNI de Gilles
Bourdouleix jusqu’à au centre avec la FED de Jean-Christophe Lagarde.
Aujourd’hui, les éléments les plus conservateurs ne sont
plus qu’une infime minorité.
Quant à Jean-Christophe Fromantin, indépendant et «issu» de
la société civile comme il aime à la dire, il a décidé de créer un mouvement
citoyen, le énième du genre, en vue des élections de l’année prochaine qui s’appelle
«2017: 577 candidats pour faire bouger la France», 577 étant le nombre députés
à l’Assemblée nationale.
Car, à l’inverse des autres initiatives de ce type, il ne
veut pas présenter un candidat à l’élection présidentielle mais des candidats
aux législatives dans toutes les circonscriptions.
Pour cela, il publie un livre intitulé «Et si c’était vous?»
et recrute ses futurs candidats par internet avec cette accroche: «Élus locaux,
entrepreneurs ou citoyens. Vous êtes dynamiques et déterminés. Vous voulez
mettre vos talents au service de la France. Vous êtes prêts à devenir Député. Nous
cherchons 577 candidats pour lancer une nouvelle impulsion».
Une initiative qui s’accompagne de son refrain convenu
contre les partis politiques alors même qu’elle en a, comme tous les autres
mouvements qui se réclament de la société civile, la couleur et qu’elle est
dans cette contradiction d’affirmer ne pas faire de politique tout en en
faisant.