Et pourtant, ils avaient l'air sérieux... |
Rappelez-vous, c’était à l’automne 2013…
Une éternité en matière politique où les promesses ont une
date de péremption la veille de leur annonce.
Jean-Louis Borloo et François Bayrou, respectivement
président de l’UDI et président du Mouvement démocrate, fondaient en se
congratulant, L’Alternative, cet objet politique non-identifiable qui devait
être le premier jalon de la réunification du Centre.
Il ne fut, en réalité, même pas cette «organisation
collaborative» (sic!) dont on cherche encore la signification et dont parlait
Bayrou, mais un simple cartel électoral qui permit aux deux partis de ne pas se
prendre une raclée lors des élections européennes de 2014.
Une sorte d’attrape-nigaud en quelque sorte qui servit les
visées électoralistes des deux formations.
Pas très politiquement éthique, tout ça.
Enfin, depuis, elle a complètement disparu des radars et son
site internet ne répond même plus.
En revanche, personne n’a eu le courage d’aller effacer son
existence, ou plutôt sa non-existence, sur Wikipédia qui présente encore ce
machin politique comme «la troisième force politique en termes d’élus» (avec
des chiffres obsolètes…).
«Troisième force politique», bigre, voilà un titre de gloire
pour un «machin» comme dirait le Général qui n’existe même pas.
Mais c’est peut-être ça le secret des centristes.
Exister dans l’inexistence.
Comme être incontournables tout en étant très contournables.
Ou affirmer péremptoirement que les autres ne peuvent gagner
sans vous alors que vous ne gagnez jamais sans les autres.
Ou encore se donner la mission de réunir les Français, tout
en étant incapables de s’unir.
Et on en passe et des meilleurs.
Peut-être qu’ils représentent la première force politique du
pays mais uniquement dans le subconscient des électeurs, pas dans la réalité
des urnes.
Bien évidemment, pour tout (vrai) centriste qui se respecte
cela est triste de voir tant de ridicule et de bêtise.
Ah! au fait, dans ce domaine, il y a, parait-il, une
certaine Rama Yade qui se présente à l’élection présidentielle.
Pourquoi pas puisqu'on a entendu quelque part qu'un certain Jean Lassalle était également dans les starting-blocks.
Espérons que le ridicule et la bêtise ne deviennent pas une
spécialité centriste.
Heureusement, en la matière, les partis centristes ont de
multiples adversaires très compétents qui parviennent souvent à leur souffler
la première place, ce qui est, avouons-le, une performance de choix.
Centristement votre.
Le Centriste