Alain Juppé & François Bayrou |
Même s’il n’a pas encore renoncé à se présenter à la présidentielle
(officiellement il ira si Juppé n’est pas candidat), François Bayrou continue à
affirmer son soutien pour le maire de Bordeaux pour l’élection de 2017.
Lors d’un entretien sur la chaîne Public Sénat et Sud radio,
le 31 mars, à la question «Est-ce Alain Juppé qui va représenter la tendance
centriste?», il a répondu:
«Oui, je pense qu'Alain Juppé a fait un choix stratégique
important qui consiste à dépasser les frontières politiques habituelles. Il a
été un homme de l'appareil, il a réfléchi à cela et aujourd'hui il dépasse les
frontières de la vie politique habituelle. C'est la raison pour laquelle je le
soutiens et c'est la raison pour laquelle beaucoup de Français le soutiennent.
Ils pressentent qu'il exercerait différemment cette fonction et c'est pourquoi
les voix du grand courant central se portent massivement vers lui.»
Le président du Mouvement démocrate définit ce «grand
courant central» ou «majorité centrale» comme «la seule majorité réformiste du
pays».
Selon lui, «C’est une majorité qui va du centre-gauche au centre-droit
en passant par le Centre indépendant. Ces trois grands courants là, sont les
seuls qui en s’alliant peuvent porter des réformes favorables, qu’on a vues
triompher dans tous les autres pays, en Italie avec Matteo Renzi par exemple».
De même, il a estimé que «Le changement passe par des
rassemblements» et qu’Alain Juppé est «le seul qui aujourd'hui puisse permettre
des rassemblements larges».
Pour autant, dans un entretien à Paris Match, le 25 mars,
François Bayrou avait expliqué qu’il ne serait jamais trop tard pour lui de se
présenter si Juppé n’était pas le candidat de LR, s’auto-félicitant au passage
du sacrifice qu’il faisait en soutenant ce dernier (ce qu’il avait déjà dit dans
une interview aux Echos, le 22 mars):
«La précipitation
actuelle, la multiplication baroque des prétendants ces derniers temps, tout
cela est complètement décalé de la réalité. Je ne veux pas participer à cette
foire d’empoigne. Je pense qu’il est rassurant pour les citoyens de voir un
homme politique, qui a lui-même un socle de souhaits de candidature et
d’intentions de vote conséquent, dire qu’il est prêt à en soutenir un autre.
C'est une approche désintéressée et on en a besoin. Quant au calendrier, une
candidature qui s’affirmerait en fin d’année serait largement suffisante pour
convaincre les Français.»
Alexandre Vatimbella
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