Dans une interview au quotidien l’Opinion, Jean-Christophe
Lagarde a réitéré son appel aux militants de l’UDI de voter contre la
participation du parti centriste à la primaire de Les républicains.
Il estime que la formation dont il est président doit
préparer de son côté son programme politique en vue de la présidentielle ainsi que
ses investitures pour les législatives qui suivront.
De même, il a expliqué ne pas vouloir que l’UDI dépende du
programme d’un candidat LR à la présidentielle.
Mais, à la question précise de savoir si l’UDI aura son
propre candidat à la présidentielle ou si elle attend un signe de la part de LR
pour se rallier derrière le parti de droite à une candidature unique de la
Droite et du Centre, il a refusé obstinément de répondre.
Il faut dire que les questions posées aux militants de l’UDI
en vue du Congrès du 20 mars à Versailles ne concernent absolument pas la
présence d’un candidat indépendant en 20017 malgré les promesses faites à ceux-ci.
Celles-ci, décidées par le bureau exécutif du parti, le 8
mars dernier, «à l'unanimité et en présence des responsables des différentes
composantes» sont les suivantes:
1) «En l’absence d’accord avec Les républicains sur la
primaire, la présidentielle et les législatives, souhaitez vous que l’UDI
participe à la primaire initiée par Les républicains?»
2) «Si une majorité de l’UDI décidait de s’engager dans la
primaire, souhaitez-vous que l’UDI présente un seul candidat ou laisse liberté
de candidature et de vote à ses membres?»
3) «Le congrès de l’UDI donne mandat au bureau politique
pour préparer dès à présent le projet présidentiel et législatif de l’UDI et
demande au Bureau exécutif de lancer la désignation de nos candidats aux
élections législatives?»
On le constate, l’incapacité de décision des dirigeants l’UDI
et au premier chef de son président, due en grande partie à ses divisions
internes quasi-irréversibles mais aussi à son poids électoral très limité,
perdure au grand dam des militants et des sympathisants qui souhaitaient qu’une
candidature indépendante soit mise sur la table.
En ne demandant pas à ses militants de se prononcer sur une
candidature indépendante, l’UDI s’évite de devoir prendre une décision et évite
sans doute d’exhiber un peu plus ses divisions mortifères.
En revanche, elle étale au grand jour sa faiblesse.
Alexandre Vatimbella
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